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digne d’être rapportée, qu’il semble ne considérer
toutes les dépouilles fossiles d’animaux , dont nous
venons de faire mention, que comme ayant été
transportées de très-loin , par l’action des grands
fleuves qui viènent de l’Asie méridionale ; en respectant
ses lumières , je suis bien éloigné d’admettre
son opinion ; je crois trouver au contraire ,
dans ce qu’il (lit, la preuve la plus favorable à
celle de Pallas, qui est aussi la mienne.
a Je remarquerai, dit Patrin, qu’il est ordi-
)> naire de voir dans l’Asie septentrionale, et sur
)) tout en Daourie, les chaînes de montagnes et
» de collines , terminées à l’est par des élévations
)> considérables, taillées à p ic , sillonnées et ex-
)) cavées, et qui portent évidemment l’empreinte
)) de l’action des eaux long-temps continuée ; ce
)> qui joint à la situation des poudingues dont j’ai
» parlé plus haut, annonce que l’ancien océan
)> qui couvrait la terre, avait un mouvement
» violent d'orient en occident, qui a emporté la
r partie la plus orientale des chaînes de monta-
)) gnes , jusqu’à ces masses considérables qui les
» terminent du côté de l’est, et qui ont préservé
» de la destruction la partie occidentale des mêmes
)) chaînes. Patrin , notice minéralogique sur
)) la Daourie , journal de physique et d’histoire
p naturelle, pag. 208, tom. XXXVIII. »
Une belle observation de Dolomieu , sur les
restes d’éléphants trouvés dans les collines du Val
de l’Arno, doit trouver d’autant plus naturellement
F O S S I L E S .
une place ici, qu’elle est parfaitement analogue au
sujet qui nous occupe , et qu’elle est tirée d’un
mémoire qui fut communiqué, par cet excellent
géologue , aux naturalistes qui accompagnaient
d’Entrecasteau, dans le voyage autour du monde,
pour aller à la recherche de Lapérouse.
Des restes déléphants dans les collines du V a l
de l’Arno, et conjecture de Dolomieu sur leur
origine.
(( Les collines d’argile qui se trouvent assez
» communément entre les chaînes calcaires, pré-
)) sentent le phénomène le moins observé , le plus
)) intéressant, et peut-être le plus difficile à expli-
» querde tous ceux qui tiènent à l’histoire du globe,
w Elles n’y sont point dans leur lieu natal ; elles
)) y sont arrivées postérieurement à l’ouverture
)) des vallées, puisque les bancs des montagnes
)) opposées qui se correspondent, prouvent que
» l’espace qu’elles occupent a été creusé avant elles,
)) dans le massif calcaire.
)> D’où sont donc venues ces argiles qui parais-
» sent avoir été refoulées par la mer ? elles re-
)> cèlent ordinairement •
)) i°. Des débris du règne végétal j comme
» plantes, roseaux, arbres presqu’entiers, souvent
)> comprimés j ce qui annonce une longue ma-
)) cération 5
)> 2°. Des dépouilles de grands animaux terres