M. Bell a aussi figurée, parce que cette dernière ressemble
par l’extérieur au rhirioëéfos bicorne d’Afrique 5
tandis que la partie osseuse donne le développement
extraordinaire d’un double caractère qui appartient,
par les incisives, au rhinocéros asiatique , et par la
double corne , ainsi que par la forme de la charpente
de sa tête, au rhinocéros africain.
J’ai mis en doute, si ce singulier rhinocéros formait
véritablement une espèce particulière, s’il dérivait
originairement de l’accouplement de celui d’Asie avec
celui d’Afrique 5 je me permettrai de hasarder encore
quelques idées à son sujet, en terminant l’article des
rhinocéros fossiles.
DES R H IN O C É R O S FO S S IL E S .
§. I.
Rhinocéros fossiles d’slsie.
Merck nous apprend, dans la troisième lettre
de son recueil, adressée au naturaliste Forster,
édition de Darmstadt, 1786 , qu’on a trouvé dans
la seule Allemagne, les dents et les restes de mâchoires
de vingt-deux rhinocéros, dont plusieurs
d’Asie, et d'autres d’Afrique.
J’ai vu le cabinet de Merck, depuis qu’il a été
réuni aux collections du landgrave de Hesse-Darmstadt
; j’y ai fait dessiner de grandeur naturelle la
partie supérieure d’une belle tête de rhinocéros
fossile trouvée non loin du Rhin ; cependant cette
tête, dont je ferai bientôt mention, a appartenu à un
éléphant bicorne ; il est vrai que Merck n’était pas
possesseur de toutes les dépouilles fossiles de rhinocéros
qu’il cite ; mais, comme on voit dans sa
correspondance qu’il avait souvent recours aux
lumières de Camper, lorsqu’il élait embarrassé sur
quelques points d’anatomie comparée , il est à présumer
qu’il 11’y a point eu d’erreur de sa part
lorsqu’il a avancé que , parmi le grand nombre de
restes de rhinocéros trouvés en Allemagne, il y en
avait de l’espèce unicorne ; j’ai fait bien des recherches
dans les cabinets d’Allemagne, et j’ai pris