des linéaments fins , d’une matière brune , qui répand
une odeur d’asphalte lorsqu’on la jète sur
des charbons ardents. Epaisseur , 12 pieds.
C’est là qu’on trouve en divisant ces feuillets }
i°. Des empreintes de feuilles.
2°. Quelques coquilles.
3°. Des insectes.
4°. Quelques amphibies de petite espèce.
6°. Des poissons.
§. X V I I I .
Poissons de Pappenheim.
Ceux-ci ressemblent beaucoup à ceux d’Oénin-
gen, et la pierre est à-peu-près la même.
§. XI X.
Poissons des carrières d’Aix en Provence.
A trois quarts de lieue environ de la ville d’Aix,
et sur la route de Lambesc, on exploite une carrière
à plâtre, dans laquelle on peut descendre par
des marches jusqu’à la profondeur de cinquante-
six pieds, du moins à l’époque où je l’ai visitée 5
les fouilles, anciennement faites pour ouvrir cette
carrière , donnèrent lieu à la décou verte de beaux
poissons fossiles qu’on y trouve, et qui ont de
grands rapports , par leur conservation et leur
volume , avec ceux de Vestena-Nova, dans le V é ron
ais. Voici la disposition des couches ; i°. une
marne schisteuse à feuillets minces, et de plusieurs
pieds d’épaisseur , sert de toit à la carrière.
20. Pierre blanche calcaire tendre, assez compacte,
contenant environ un quart d’argile d’un
gris foncé. |
3°. Couche calcaire assez dure, appelée par les
ouvriers pierre froide 5 sa surface est terreuse,
à cause de l’argile qui est entrée dans sa composition.
4°. Marne schisteuse, semblable à celle du toit
n°. 1, et qui n’en diffère que parce qu’on y trouve
quelques cristaux rhomboïdaux de gypse.
ô°. A la couche très-épaisse du n°. 4 , succède
une pierre fissile, mélangée de calcaire , d’argile
et d’un peu de bitume ; cette pierre, d’un gris blanc
plus ou moins jaunâtre , se détache en feuillets
de quatre à cinq lignes d’épaisseur, avec de très-
belles empreintes de poissons en relief d’un côté,
en creux de l’aütre 5 ces poissons sont en général
bien conservés lorsqu’on les détache avec soin ;
il y en a depuis six pouces jusqu’à un pied et
demi, et même deux pieds de longueur ; ils sont
étendus à plat, et paraissent avoir péri sans convulsion.
La pierre gypseuse qu’011 exploite est au- dessus
du banc qui renferme ces poissons. Les volcans
éteints de Beaulieu et autres, ne sont qu’à la distance
de trois lieues.