important, tiré d’un autre mémoire de Pallas,
que j’ai déjà cité , où ce célèbre géologue a dit
qu’on trouve , en Sibérie , à côté de défenses
d’éléphants et de têtes de rhinocéros | des crânes
du, h u i la s . Ce fait trouvera son application.
4°. Enfin , Pallas nous a dit qu’il ne fallait pas
confondre le boeuf musqué du Canada , celui que
le père Charlevoix a décrit, avec le bison et l’urus ;
qu’il forme une espèce bien distincte , et que c est
cette dernière espèce de l’Amérique septentrionale,
dont les lourdes cornes ont été trouvées sur les
côtes arctiques de la Sibérie, et dont les crânes
ont pu floter avec les glaces , et arriver sur les
bords de cette partie de la mer glaciale.
Je rappèle ce fait qui a donne lieu a un mémoire
de Pallas, inséré dans le tom. 17 » Pa§*
602 , plan ch. 17 des nouveaux commentaires de
l’Académie de Pétersbourg, ^fin qu’on 11e confonde
pas ces crânes de boeufs musqués , accidentellement
arrivés , qt trouvés par hasard sur
le rivage des côtes arctiques de la Sibérie , avec
des crânes fossiles tels que ceux du bubalus, dont
il sera bientôt fait mention ; car dans un sujet
où les noms divers que les auteurs ont employés,
ont plutôt servi à embrouiller la question, qu’à l’éclaircir,
on ne saurait trop élaguer ce qui peut
augmenter l’embarras ou détourner l’attention,
afin de ne pas perdre de vue l’objet principal.
Il nous reste à présent à dire un mot sur la
monographie de l’urus ou du bison, que le naturaliste
Gilibert vient de publier depuis peu,
dans l’Abrégé du système delà nature de Linné,
ouvrage utile que ce professeur d’histoire naturelle
, à l’école centrale de Lyon , avait fait pour
ses disciples.
Gilibert, ayant résidé long-temps à Vilna, où
il professait la médecine dans l’université de cette
ville, a été à portée de voir plusieurs boeufs
sauvages, des forets de la Litbuaniq j il a même
fait élever sous ses y eu x , pendant quatre ans ,
Une femelle de ce boeuf sauvage ^ ce qui lui a
procure tous les moyens de bien étudier cet animal
, et de suivre sçs habitudes et son caractère ,
il conclut, d apres une suite d’observations , que
nous devons, avec le grand H alle r , regarder
le bison comme une espèce aussi réelle, que peut
l etre le lievre et le lapin. Gilibert regarde comme
synonimes le mot bison et celui d’urus-, mais
comme ce dernier nom est consacré par Jules
César et par Pline , et qu’il a été anciennement
donné à ce boeuf sauvage , par les, Gaulois, je
le préfère à celui de bison, quoique l’un ou
\ autre pui&se etre applicable au meme animal.
Gilibert a donné une figure de l’urus femelle,
qu’il a fait déssiner d’après l’animal vivant, et qu’il
a publiée dans l’Abrégé du système de la nature
de Linné (dj.