)> et de Schiass , au pied du mont Oural, du
» côté de l’orient , de même que ceux qu on
)> trouve aussi du côté occidental de ce mont ,
î) le long du Kapia et des ileuves qui s’y jèlent.
» Or, ces débris gissent dans des couches de terre
n où ils se trouvent mêlés avec des restes d’ani ■
» maux marins.
» Que ces débris ayent d’abord été submergés
» par la mer , et ensuite déposés dans les couches
» superficielles de la terre, c’est ce que m’ont
)) prouvé les os que l’on a trouves, 1°. sur 1 Isette,
» dans le district de Suuarisch , à peu de dis-
» tance de la petite bourgade qui a pris son nom
» de Koltschedanskoi Ostrog, de la quantité de
» pyrites de cet endroit; 2°. et encore plus près
» du village de Tumakul, sous différentes couches
)) de sable , d’argile et d’une terre ferrugineuse :
» or , ces os étaient mêlés avec des glossopètres,
» des pyrites et d'autres matières qui attestent
)) une inondation de la mer. J’ai donne à ce sujet
» des détails plus étendus dans le second volume
)) de mon voyage , ( de l’édition allemande. )
» Mais c’est particulièrement le long de VIrtis
d que j’ai vu les preuves les plus évidentes de
» l’action de la mer ; j’en suivis tout le cours
)> pendant l’été de 1771, jusqu’au pied clu mont
» A ltaï qui se continue dans l’Asie , eh examinant
» les rives très-élevées qui, par intervalles, de-
« viènent fort escarpées le long du fleuve qui
3) tend à se répandre dans d’immenses campagnes
» sablonneuses et dans les plaines , et est retenu
» par des escarpements formés de dépôts de ga-
)) lets stratifiés, sur des couches d’argile d’origine
» marine. J’ai vu et touché moi-même des os à
)) demi-délruits , d’éléphànts , de buffles , de
)) rhinocéros, arrêtés dans les lits vierges d’un
» sable de diverses couleurs, et j’ai vu avec la
» plus grande admiration que les sables de ces
» parages là , étaient comme ceux de VIrtis ,
» mêlés de testacés calcinés qui attestaient par-
)) tout une origine marine ; j’ai même trouvé des
)) fragments osseux dont la forme et la texture
» montraient assez évidemment que ces os ne
» pouvaient être que ceux des restes de crânes
)) des plus gros poissons marins ( 1 ) ».
(1) Neque non hùc pertinent reliquiæ crebræ ele-
phantinorum sceletoram, quæ secunclùm Turam, Isettum,
Shiassum fluvios ad ipsam caleera orientalem uralensium
alpium, itemque ab occidente hujus jugi secundùm
Kamarn et influentes illam fluvios iisdem sæpè in stratis
terræ eum reliquiis marinas originis oecurrere soient
quæ prius æquore verè submersa atque in strata tel-
luris superfieialia postmodum deposita fuisse præSertim
edoctus fui exemplo ossium ad Isetlum fluvium in tracta
Suuarisch, haud longe ab oppidulo cui à copia pyrita-
rum in eo tractu ubique frequentium nomen est Kolts-
chedctnskoi O strog , propiusque adhuc Tamahulensem
vicum sub stratis variæ arenæ , argillæ atque ferru-
gûiosi lapidis , sim ni cum glossopetris, pyritibtis , aliis