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exacte ; aussi les découvertes de Gmelin, de Pallas ,,
de Camper , de Blumenback , de Hunter , de
Merck, de Deluc, de Cuvier , de Vidman ,* et
quelques autres , ont pris un autre caractère , et
nous sommes comme assurés que la géologie, cette
grande et belle partie de l ’histoire des révolutions
du globe , tirera le plus grand parti de la connaissance
des animaux fossiles, et qu’elle fera par là
des progrès aussi rapides qu’intéressants,
Comme mon but est de présenter ici, le plus
méthodiquement qu’il me sera possible , les notions
élémentaires qui doivent nous diriger dans la
connaissance de ces grands quadrupèdes , appre*
Dons d’abord à bien distinguer les principales espèces
vivantes , par les caractères invariables qui leur
sont propres, et qui pourront nous servir de guides
dans la comparaison des mêmes espèces d’animaux
fossiles, sur lesquels nous porterons ensuite nos regards.
J’ai accompagné le texte d’excellentes figures
dessinées par Maréchal , peintre du Muséum
d’histoire naturelle de Paris , et j’indique toujours
les originaux sur lesquels ces dessins ont été faits ,
afin que chacun puisse avoir la liberté de les vérifier.
Je ne me suis attaché principalement qu-’àtout ce
qu’il y a de plus saillant, de mieux caractérisé, et
de moins équivoque, afin de ne pasrebuter^ par des
détails trop minutieux, et par conséquent trop arides,
ceux qui commencent à se livrer à çette.étude.
Je laisse donc à la haute anatomie comparée} les
recherches et les rapprochements à faire sur de simples
os isolés , détails qui ont bien leur utilité sans
doute , mais qui nous écarteraient trop du but qui
doit nous diriger dans l’étude élémentaire de la
géologie.
Nous allons traiter des rhinocéros.
R H I N O C É R O S D ’ A S I E .
p r e m i è r e e s p è c e .
Une seule corne, des dents mâchelières, variant
par le nombre, depuis vingt-quatre jusqu’ à
vingt-huit-, des dents incisives à Vextrémité
delà mâchoire , le plus souvent au nombre de
cjuatre, et quelquesj'ois de six dans des in dividus
plus âgés.
1 ici. planche 9, fig. 1 , représentant le rhinocéros
unicorne , dessiné sur l’animal vivant de la
ménagerie de Versailles, par Maréchal. Le corps de
cet arnmal préparé, existe dans une des galeries de
zoologie du Muséum d’histoire naturelle de Paris.
; Plancile 10, fig. 1 , pour le squelette de la
tête du rhinocéros unicorne , d’après le même individu
ci-dessus , dont le squelette entier se voit
dans les galeries anatomiques du même Muséum.
J ai eu attention de faire dessiner à côté de cette
tete , et sur une plus grande échelle , l’extrémité
supérieure et inférieure de la mâchoire, afin qu’on
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