omissions, et quelques erreurs de perspective dans
les positions.
Comme cet habile peintre était très-versé dans l’anatomie
des animaux, il se chargea avec plaisir de
ce travail, et exécuta, sur la même feuille , un fort
beau deSsin , où il ménagea assez la place pour
pouvoir y figurer à part le bassin de l’animal,
la forme des dents et celle des ongles qui sont
placés à l’extrémité des pieds. C’est ce dessin ,
réduit par Maréchal lui - même , que j’ai fait
graver. Voy. planche XVI ( r ).
Ce grand quadrupède , d’une charpente plus
forte encore que celle du rhinocéros et de l’éléphant
, a douze pieds de longueur , sur six de
hauteur; l’épine du dos est composée de sept vertèbres
cervicales, de seize dorsales , et quatre
lombaires. L ’on a imprimé à la suite des gravures
faites en Espagne, une notice que je regrette de
n’avoir pas pu me procurer, parce que j’y aurais
certainement puisé de bonnes observations ; mais
la figure que je publie de cet animal , donnera
aux naturalistes les moyens suffisants de le comparer
à d’autres grands quadrupèdes connus. 1
(1) Depuis cette époque , les arts ont perdu Maréchal;
cet habile peintre d’histoire naturelle , mort dans la
farce de l’â g e , à l’époque où il avait de grandes connaissances
acquises en zoologie-, et où il dessinait avec
autant de vérité que de supériorité de talent. V o y e z
la notice insérée à son su je t, dans les annales du M u séum
, second vol.
Des restes d’animaux de la même espèce , mais
d’une grosseur beaucoup moindre , ont été trouvés
dans l’Amérique septentrionale. M. Jefferson, qui
les a décrits dans les Transactions philosophiques
de la société de Philadelphie, a donné à cet animal
inconnu le nom de Mêgalonix ; on peut consulter
ce qu’il en a dit dans le quatrième volume de cette
collection , où l’on trouvera aussi une autre description
des ossements du même quadrupède, par
le docteur Vistas.
Cuvier, ayant vu les planches représentant l’a nimal
du cabinet de Madrid , que l’abbé Grégoire
avait communiquées à l’InsLitut, étayant reçu de son,
côté une courte description de ce squelette, envoyée
de Madrid par le chargé d’afiaires Roume, publia
dans une notice insérée dans le magasin encyclopédique,
tom. I , pag, 3o3 , année 1796, les
recherches comparatives qu’ il avait faites, pour
rapprocher systématiquement cet animal extraordinaire
des genres connus, et lui attribuer la place la
plus convenable d’après les méthodes zoologiques.
Il est entré dans les détails ostéologiques relatifs
à sa structure , que je me dispenserai de retracer
ic i, parce que la figure que je publie parle aux
yeux, et donne une idée directe de la structure
singulière et en quelque sorte disparate de cet
animal. Cuvier trouve , avec raison , qu’il diffère
par l’ensemble de ses caractères, ainsi que par les
détails des os pareils, de tous les autres animaux.
Malgré celd , et sans s’arrêter à la grosseur de