pas directement sur le porphyre, ni elle n’en est
pas recouverte $ des terres argileuses lui servent
de gangue. Il est possible cependant que ces terres
limoneuses soient provenues de la décomposition
du porphyre ; mais l’examen des lieux ne permet
pas de douter que, dans ce cas, les sédiments por-
phyritiques très-atténués n’ayent été déposes, ainsi
que l ’anthracite, par des alluvions marines postérieures
à la formation du porphyre. J’ai observé
plusieurs fois les lieux j d’abord, a une epoque
où M. Jars y avait fait ouvrir un puits d’épreuve,
d’après des indications de charbon à Heur de terre j
et long-temps après, lorsqu’une compagnie attaqua
cette exploitation plus en grand, et y fit beaucoup
de travaux.
Anthracite de la Mothe.
Il existe une mine très-abondante d’anthracite
près de la Mothe, dans le département de l’Isère.
J1 y a plus de quarante ans qu’on en fait usage à
Grenoble pour le chauffage, dans des poêles de
fonte. Ce charbon est difficile à allumer ; mais
une fois qu’il est embrasé , et qu’on établit un bon
courant d’air par le cendrier, il donne une chaleur
vive. Je n’ai pas visité cette mine, quoique j’en
aye été fort près : je ne puis donc rien dire sur son
gissement.
Anthracite des Pyrénées.
M. Ramond fait mention , pag. 23g et 24o de?
Son Voyage au mont Perdu , de vastes bancs
presque uniquement formés d'anthracite , au
fond de la vallée de Héas ( Plateau de Maihlet),
gissants dans ce que ce voyageur appèle des
roches primitives, mais du second ordre, et de
celles qui sont plus communément superposées
au granit que mêlées avec lui. A l’anthracite
succède un schiste argileux noir, un peu micacé
et très-ferrugineux, mêlé d'une immense quantité
de macles (î). La roche elle-même est colorée
à Vextérieur par de Voxide de f e r , qui
paraît du à des pyrites décomposées ; et en
effet y les veines d’anthracite sont souvent criblées
de trous que leur forme porte à regarder
comme les Cases où ces pyrites étaient logées.
L ’anthracite des Pyrénées ne renferme, d’après
Vauquelin, aucun indice sensible de fe r , mais un
peu d’argile et de terre quartzeuse : le reste est
du carbone.
Anthracite de Schemnitz, en Hongrie.
M. Jens Esmarknous apprend, dans un voyage
minéralogique fait en Hongrie , et publié à Frey-
Berg en 1798, que les montagnes dans lesquelles
(1) Voyez Traité de minéralogie de Haüy j tom. 3 ,
pag. 267 et suiv.
Ce savant minéraliste fait mention d’une macle qu’il
appèle yuaternée, parce qu’elle est formée de quatre
prismes disposés en croix. M. Ramond lui en a fourni
Utie belle variété, prise un peu au-dessus de l’anthracite.