pays que les bois siliceux les plus ordinaires. En
Allemagne , le pays de Cobourg en renferme de
grandes quantités ,de très-beaux et de parfaitement
agatisés. On en trouve aussi sur les monts Kra~
pak, dans la haute Hongrie ; à New-Pakow, en
Bohème ; dans les environs de Stoutgard ; à Chem-
nitz ,en Saxe; dans leLand-graviat de Hesse*Cas-
sel j en Normandie et ailleurs.
s. v.
Bois à Vétat de jaspe.
On trouve, à deux lieues delà ville de St. Paul-
trois-Ciiâteaux, dans le département de la Drôme,
et à cent toises de distance de Pèlang de Suze,
des bois en tronçons, isolés et dispersés dans un
sable quartzeux , qui ont passé à l’état d’un jaspe
du plus beau rouge susceptible de recevoir un
poli vif et brillant. On en trouve en Saxe, de
changés en jaspes bruns etc.
§. v I.
Bois quartzeux qui répand une odeur un peu
aromatique , lorsqu'on le jè te sur des charbons
ardents.
Ce bois quartzeux dont la contexture ligneuse
est très-apparente, est de couleur brune foncée ;
la forme et la disposition de son tissu et sa couleur
, rappèlent l’idée du bois de Mahalep , mais
cette apparence n’est que trompeuse, car les fibres
de ce dernier bois sont lâches et peu serrées , tandis
que celles du bois en question sont très-
fines , très-égales et très-rapprochées. Ce bois me
fut donné à Edimbourgh | par le docteur Black,
qui me dit qu’on en trouvait de semblable sur
les bords du lac Negh en Irlande, et me fit voir
la singularité qui le distingue des autres bois siliceux
; en effet, ce célèbre chimiste m’ayant fait
observer que ce bois était dur et qu’on en tirait
des étincelles avec l’acier , quoiqu’il fût cependant
un peu moins dur que les bois siliceux ordinaires,
en brisa quelques éclats avec un petit marteau,
et les ayant jetés sur des charbons ardents, je sentis
, une minute après , une odeur aromatique
agréable qui approchait un peu de celle qu’exhale
le bois d’Aloës, lignum aloës, ce parfum délicieux
des Orientaux; l’odeur en est moins forte, sans
doute, mais elle est très-sensible. Il est probable
qu’il reste dans les trachées de ce bois pétrifié,
des molécules ligneuses encore en nature, qui se
trouvant enveloppées par le quartz , restent dans
leur état primitif et développent le parfum qui
leur, est propre, lorsque le feu brise cette enveloppe
quartzeuse. J’ai cru que cette singularité
méritait d’être connue ; je ne prononcerai certainement
pas sur la nature de ce bois ni sur son
espèce; je rappèlerai seulement aux naturalistes,
que les courants de mer jètent chaque année des
bois exotiques sur la côte d’Irlande, et qu’on en