EXPLICAT ION DES P I, ANC H E ,«f
les renseignements très-exacts que j ’ai pris dans T®
temps en Hollande , ces éléphants avaient quatorze ans1)
lorsqu on prit le parti de les faire passer en France
mais comme les préparatifs j pour la construction des
voitures, furent très-longs, et que le voyage fait en partie
par les canaux, et en partie par terre, entraîna aussi
beaucoup de longueurs, il s’écoula au moins six mois
avant qu ils fussent rendus à Paris. Ces animaux avaient
donc quatorze ans et demi, lorsqu’ils entrèrent dans
la ménagerie du Muséum , vers la fin du mois d’octobre
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Ils existaient tous deux en très-bon é ta t, au commencement
du mois de janvier 1802. Le mâle avait, à cette
époque, huit pieds de hauteur, moins quelques lignes;
je l’ai fait mesurer moi-même plusieurs fois. L a femelle ,
dont je donnerai bientôt les dimensions,, est un peu
noms grande ; il y a donc erreur, au moins de quatre
pouces en plus , sur sa hauteur, pag. 10 dans le livre
qui a pour titre Menagerie du Muséum, ouvrage d’ailleurs
très-estimable , lorsqu’on a dit qu’ils ont huit pieds
quatre pouces. Ils ont cru , depuis leur arrivée à Paris,,
d’environ un pied de hauteur.
Ces animaux n’ont jamais consommé, journellement,
plus de cinquante liv. de foin, dix-huit liv. de pain, queL-
ques boites de carottes, et quelquefois cinq à six livres
de pommes de terre , chacun par jour. On leur donne
aussi une botte de paille, à chacun, plutôt pour les
amuser que pour les faire manger ; ils buvaient, entre
eux deux, environ vingt-cinq seaux d’eau par jour dans
l ’été, et quinze à seize pendant l’hiver.
L e mâle mourut subitement dans la nuit du 6 janvier
1802 , âgé de dix-neuf ans. La femelle v it encore et
jouit d’une bonne santé.
La figure placée au haut de la planche, est le portrait
du male, dont là tete est plus grosse et plus protubérante
vers le fro n t, que celle de la femelle.
La seconde figure est le portrait de la femelle, dont le
front est plat et même un peu enfoncé ; on leur a donné
dans le dessin , des défenses beaucoup plus grandes qu’ils
ne les avaient, afin de faire comprendre à ceux qui n’ont
jamais vu d’élépliants, la manière dont ces animaux
p utent leurs défenses, qui deviènent extrêmement grosse*
dans quelques espèces.
Voici les dimensions du mâle :
Sa longueur, depuis le front près de
l ’oeil jusqu’à la naissance de la queue,
dix pieds deux pouces ; ci . . .
Sa hauteur, depuis le sommet de la
tête jusqu’à terre, huit pieds; ci. .
Depuis la partie la plus élevée du
dos jusqu’à terre , sept pieds huit
pouces ; ci. .......................................
Depuis le haut de la croupe jusqu’à
terre , sept pieds ; ci...........................
Epaisseur du poitrail, trois pieds
deux pouces ; ci.....................................
Epaisseur prise vers le train de derrière
, trois pieds quatre pouces. . .
Longueur de la trompe, dans son
état naturel, cinq pieds quatre pouces ,
mais elle était susceptible d’un plus
grand, allongement; ci. ............................
Hauteur de la tete, depuis le sommet
jusqu’au - dessous du menton , trois
pieds; ci. . , . ..................................
10 pieds 2 p .
8 p.
7 Pi S p.
7 P-
2 p.
3 p. 4 P*
5 p. 4 p.
3 p.