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* Tout ce qui vient d’être dit relativement ait
ïrteuf sauvage , oü urus, ou bison , devenait absolument'
indispensable , et devait servir de pré-
îirmnaire aux recherches que je nie proposais de
faire, relativement aux cornes fossiles d’un très-
^Pand animai du genre dés boeufs, qu’on trouve
en France , en Allemagne, en Italie , et qu’on
vient même de découvrir depuis peu en Amérique,
dans • la partie de la Virginie. L ’on était
dans la croyance générale , que les crânes et les
bornes fossiles de ce boeuf étaient ceux de 1 m us
de Jüles César , et on se; doutait si peu du contraire,
qü’oU ne se donnait pas la peine d’y
regarder de prés ; aussi trouve t-on ces cornes
fossiles dansf tes cabinets d’hislbfrë 'naturelle,
avec le titre de cornes d’unis.
Nobs Vojrons bien clairement, tant pâr le mémoire
de Pal las , que pat l’opinion de Haller et
par celle de Gilibert, que Yunis ou bison forme
une’ espèce bien distincte ; mais nous savons en
même temps , malgré toutes lés peines que s’est
données Buffon , que tout ce qui tient à l’histoire
naturelle des boeufs des Indes, de ceux d’Afrique
cl’ lnstoirc naturelle à l’école ^centrale du département
du Rhône , etc. ,
• X,yon , cliez François Matlieron , libraire ; et à Paris,
chez Gérard , libraire, rue Saint-André des Arcs , n°.
44.
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et même de ceux de l’Amérique., présente encore
tant d’incertitudes, d’équivoques, de confusion dans
les noms que cette matière mérite d’être revue
à neuf. La manière la plus certaine de la traiter,
je dirais presque la seule , est celle de se procurer,
par des personnes de confiance, les squelettes des
têtes de toutes les espèces de boeufs des Indes,
et même du Tibet , et personne n’est plus à
portée de faire ces recherches que les Anglais.
Une seule demande de la société royale de Londres
, à celle de Calcutta, suffirait pour cet objet.
La société des sciences de Philadelphie, aurait
les plus grandes facilités pour se procurer tout
ce que l’Amérique septentrionale pourrait nous
fournir en ce genre. On ne manquerait pas de
ressources pour les parties connues de l’Afrique, tant
par les Hollandais , au Cap de Bonne-Espérance ,
que par les comptoirs du Sénégal, d’Egypte , de
Tunis ou d’Alger. C’est de cette manière, qu’en
réunissant dans une seule ou deux collections publiques
, soit à Londres, soit à Paris, ( car les
sciences ne connaissent ni distinction de territoire
, ni distinction d’empire, ) on aurait l’histoire
naturelle la plus complète de la classe des
animaux la plus utile et la moins connue, de celle
qui nourrit le plus grand nombre d’hommes et
Tes soulage dans leurs travaux.
J’ai été l#rès-surpris , en comparant plusieurs
têtes fossiles, de la grande espèce de boeuf, trouvées
dans divers départements de la France, et