n’a jamais eu de dents incisives, et qu’elle ressemble
aux têtes fossiles ci-dessus, trouvées en Allemagne,
elle sert à prouver que les unes et les autres ont
appartenu à des rhinocéros très-rapprochés de l’espèce
africaine. Cependant le prolongement de la mâchoire
inférieure , et la manière dont elle est terminée , a
quelque ressemblance avec celle du squelette de' la
tete du rhinocéros de Sumatra, en supposant que les
incisives de cette mâchoire fussent détruites.
C H A P I T R E IX.
Des diverses especes d,Elépliants,
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v ƒ e s t à Camper que nous devons la première
connaissance des caractères qui établissent une différence
remarquable entre les éléphants d’Asie et
ceux d’Afrique , et ici, comme dans le rhinocéros,
la ligne de séparation est assez prononcée pour
constituer deux espèces bien distinctes.
§• I.
De Véléphant d’Asie ou des Indes , elephas
indicus.
La tête est en général plus grande, un peu plus
allongée, et le corps plus volumineux que dans *
1 espèce africaine 5 les dents molaires sont marquées,
sur la surface qui sert à broyer, de sillons
ou canelures parallèles , un peu ondoyants , dont
les bords en saillies sont un peu festonnés. Voyez
planche i 4 , fig. 1 , pour la forme de la dent des-
smee d’après nature. La figure de la planche i 3 est
pour celle de la tête entière du squelette , dessinée
par Maréchal, d’après l’original des galeries
d'anatomie comparée du Muséum d’histoire naturelle.