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tôt OU !ar,.a? l1a vérité , et si l’on est malheureusement
ob h né de pei dre un temps qui fuit tro p rapidement
pour parvenir à c<3 but, l ’on en est amplement
dédon par 1;a certitude et la stabilité des
principes qtd en résultent à la lom?ue. (1)
L ’ii;a!ie a perdu son Spallanzani , un des savants
qui a porté le plus loin le génie de Fobservatiqn,
dans tomes les parties des sciences
naturelles : cet homme extraordinaire s’était livré
(1) Le docteur Richardson qui a embrassé avec chaleur
l ’opinion des anti - .volcaiiistes , prétend que les laves
prismatiques de la côte d’Autrim , sont l ’ouvrage de
Neptune et non de Vulcain , parce qu’il croit avoir'
trouvé des cornes d’ammon dans un véritable Basalte ;
mais ce prétendu Basalte des environs de Port Rusch, dont
je possède un échantillon avec une ammonite, et que-je
tiens de M. Pinkerton , célèbre géographe, et amateur
de minéralogie, n’est qu’une pierre siliceuse noire ..qui
a du rapport avec le Basalte par la couleur seulement;
mais qui n’a aucun de ses principes constituants , ainsi
que je le ferai voir par une analyse très-exacte que Vau-
cjuelin s’occupe à faire de cette pierre avec une attention
scrupuleuse. M. le docteur Richardson n’en est pas moins
an homme très-estimable, qui accueille , d’une manière
aussi affable que distinguée, les naturalistes voyageurs;
son zèle pour l’histoire naturelle est t e l , que je ne crains
pas de le mettre au nombre de ceux qui rendront un
jour de grands services à la géologie, en approfondissant
la minéralogie volcanique de l’Irlande , sur laquelle Monsieur
Hamilton nous a déjà donne de très-bonneS observations.
D E L A G Ê O L O G I E. 27
depuis quelque temps avec une grande ardeur
à tout ce qui tient à l’organisation de la terre.
Son voyage dans les royaumes de Naples et de
Sicile , ses savantes recherches faites au sommet
de l ’Etna, son courage , et ses longues stations sur
les bords embrasés et bouillonnants du volcan de
Stromboli, où les guides les plus intrépides du lieu
11’osèrent le suivre , sont autant de témoignages
qui prouvent combien son esprit facile et avide
de connaissance savait se plier à tout, et combien
les plus grands obstacles étaient peu faits
pour l’arrêter, et pour diminuer en rien son zèle.
Cette belle Italie, de touttemps la pépinière des
savants , des hommes de lettres , et des personnes
les plus distinguées dans toutes les classes des
beaux arts , possède dans ce moment des naturalistes
très-éclairés et très-célèbres qui consacrent
tontes leurs veilles aux progrès des connaissances
géologiques.
Albert Fortis, ( et mon attachement pour lui ne
saurait m’aveugler, ) est un de ces hommes rares ,
qu’une nation doit se glorifier dé posséder,* son
esprit facile, son jugement sain, son ame sensible
, sa tête forte et riche des faits qui tiènent
à l’histoire de la nature , lui ont procuré tous les
moyens de pouvoir s’élever au-dessus des autres.
Ses voyages en Dalmatie , ceux qu’il a faits dans
les royaumes de Naples et de Sicile, dans la
Campanie, la Stirie, le T y ro l, l’Allemagne et