» les vastes forêts de la Lithuaiiie , dans quelques
» parties des monts Crapcics , et peut-être dans le
)) Caucase. Elle cherche un climat tempéré, et
» semble n’avoir jamais fréquenté le nord de
» l’Europe et de l’Asie. Or il serait impossible
» qu’elle eût été entièrement détruite dans cette
» vaste étendue de forêts, qui couvrent toute la
» partie boréale de l’empire Russe , jusqu’à la
» Sibérie orientale, où certainement la population
» n’a jamais suffi pour l’exterminer. P allas, observation
générale sur les espèces sauvages du
gros bétail. Mémoires de VAcadémie de Peters-
bourg ; part. /•/ , page 2.32.
Le même Auteur considère Parus et le bison
comme un même animal. L ’odeur musquée que
)) l’on trouve aux mâles de l’urus , et que les Alle-
» mands expriment par le mot de bisem , a sans
» doute produit le mot bison , dans les langues
» étrangères : or, cette odeur ne semble être bien
» sensible que dans les taureaux sauvages d’un âge
B avancé , surtout au temps du rut. Ce n’est aussi
» que l’âge qui produit ce pelage hérissé sur les
» parties antérieures des taureaux sauvages , et qui
» les rend plus bossus et plus robustes de Pavant
» train. Ainsi les noms urus et bison auront ori-
» ginairement désigné , non pas deux variétés de
b l’espèce , mais l’état différent du même animal
» selon l’âge et le sexe.
» M. Le baron de Herbstein a bien indiqué deux
» races distinctes de bêtes à cornes sauvages en
» Lithuanie ; mais il est plus que probable que
» celle qu’il indique sous le nom de thour , et
» qui est sans bosse , n’était qu’une race introduite
» de buffles devenus farouches » : page a33 du
même mémoire.
Al, le Baron de Herbstein pourrait bien avoir
raison, si les cornes fossiles qu’on croit être de
Parus lui appartenaient en effet, puisqu’on trouve
deux têtes bien distinctes d’urus dans l’état fossile,
ainsi qu’on le verra bientôt.
» D’un autre côté, continue Pallas, page 234.
» Je suis tout-à-fait du sentiment de AI. deBuffon,
» que le Bison ou taureau sauvage ordinaire de
» l’Amérique septentrionale , pourrait être con-
» sidéré comme une variété de Purus d’Europe ,
» changée par le climat.
» Par toute la Sibérie, on ne trouve ni l’un ni
» l’autre sauvage j aucune trace , pas même des
» crânes fossiles de ces animaux, pour faire soup-
» çonner que leur race eût autrefois existéquelquo
» part dans cette partie de l’Asie . . . . D’ailleurs ,
» comme la race sauvage était déjà, lors de la
» découverte de l’Amérique, infiniment nombreuse
» et plus répandue dans le continent, qu’elle ne
» l’a jamais ete en Europe , et qu’en Asie elle n’a
)> pas même pénétré aussi avant que certains
» autres animaux communs à l’Europe et à l’A-
)) mérique , mais étrangers de même à la Sibérie ,
» comme la petite Loutre ( lutreola Lin. ) et la
» Marte , l’on pourrait supposer avec quelque