» lapin ; j’ai an si grand nombre d’os de ces espèces|
)) que je pourrais en rétablir presqu’entièrement
)> les squelettes ». Notice sur les quadrupèdes,
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Telles sont les principales espèces qui restent à
examiner dans la classe des quadrupèdes, et si
je passe sous silence ce qui concerne divers animaux
voisins des élans, des cerfs, des daims, des
antilopes et autres de cette nature, dont on trouve
quelquefois les restes confondus avec des dents et
des crânes d’éléphants ou de rhinocéros, c’est qu’il
en est de cette famille comme de celle des boeufs,
c’est-à-dire, qu’il y règne une confusion, et une incertitude
qui exige nécessairement qu’on s’occupe,
avant tout, d’une bonne monographie sur les animaux
vivants de ce genre, et qu’on en détermine
avec distinction et clarté, les espèces, et sur-tout
qu’on en publie des figures exactes. Mais ce qui
doit entrer comme partie essentielle dans ce travail,
ce sont les localités où vivent ces animaux, qu’il
est très-important de connaître ; car il paraît que
la nature a tracé des lignes différentielles , entre
tels et tels animaux de divers continents ; ces lignes ,
sont à la vérité, à peine perceptibles, ou peut-êtré
nulles dans les très-petites espèces 5 mais il est certain
qu’il en existe de très-prononcées , et l’on ne
peut plus en douter d’après les exemples que nous
avons rapportés, au sujet des éléphants, des rhb-
nocéros et de plusieurs autres grands quadrupèdes.
Ce sont Ces distinctions qui répandront, toutes
les fois qu’on pourra les établir d’une manière bien
positive, des lumières sur la marche de la nature,
et un double intérêt sur l’étude des animaux j le
premier, en faisant connaître les latitudes qu’ils
habitent -, le second, en nous mettant sur la voie de
tirer parti de cette connaissance, pour l’appliquer à
l’histoire naturelle de ces mêmes animaux fossiles.
C’est sous ce point de vue, que la zoologie peut
fournir des matériaux si utiles à la géologie, et c’est
parce qu’ elle avait été trop pégligée , particulièrement
dans ses rapports anatomiques, que les anciens
naturalistes, et même plusieurs des modernes
, ont commis de grandes erreurs , dans
l’examen et l’histoire des animaux fossiles.
Ici finit ce que j’avais à dire sur les restes des
corps organisés, appartenant au genre animal,
disséminés sur la surface de la terre. Je dois à présent
passer à ceux qui tiènent a l’organisation
végétale pour les considérer dans l’état fossile
sous le même rapport que les animaux.