pieds;
4. Sable verdâtre par places , mélangé
de gros grains de quartz , avec des
détritus de coquillages marins, parmi
lesquels on trouve quelques glosso-
pètres parfaitement conservés , deux
pieds. .....................................................2
5. Glaise, deux p i e d s ........................... . 2
6. Houille très-pure et peu pyriteuse,
cinq p i e d s ............................................5
7. Glaise (1) très-pure, dix pieds . . 10
4i p.
M. Poiret, professeur d’histoire-naturelle à l’école
centrale du département de l’Aisne, lut à l’institut,
en 1801 et 1802 , trois excellents mémoires
sur les tourbes de ce département. Le premier a
pour titre : Sur la tourbe pyriteuse du département
de VAisne sur sa formation ; les différentes
substances qu’ elle contient et ses rapports
avec la théorie de la terre. Le second, sur
la même tourbe pyriteuse ,• sur son état dans
le sein de la terre, les éléments qui la composent
et les combinaisons qui en résultent. Le troisième,
sur Vaction combinée de l’air et de l ’eau
sur cette tourbe, sa combustion, les nouvelles
(i) Ces deux derniers bancs n’existent pas toujours ,
mais lorsque l’un manque, l’autre a le double d’épaisscm\
f o s s i l e s , 4iq
substances qui en résultent. Le quatrième , sur
l ’emploi de cette tourbe dans l’agriculture et
les arts.
Il résulte des recherches du professeur Poiret,
sur les tourbières du département de l’Aisne un
travail complet qui mériterait de former un ouvrage
particulier , aussi instructif pour l’histoire
naturelle , qu’utile à l’économie rurale, et à d’autres
usages qui peuvent intéresser les manufactures
et les arts, si l’on exploitait plus en grand ces tourbières
qui sont d’une grande étendue, et propres
à procurer à ce département des avantages de
plus d’un genre* J’avais vu moi-même quelques-
unes de ces mines , notamment celle de Beaurain
qui appartenait à M. Durotoir. De son côté,
M. Poiret a bien voulu me communiquer les divers
échantillons des tourbes et des matières qui les
accompagnent, qui ont fait le sujet de ses mémoires,
et tout m’a confirmé dans l’opinion que
les tourbes pyriteuses et autres de la même nature,
que M. de Laillevault a désignées sous la dénomination
de houille, n’ont aucun rapport avec
les tourbes des marais qui se forment en place
par la destruction des plantes aquatiques.
Si M. Poiret eut ete a portée de voir les mines
de Turffa , ou terre d’ombre de Brulh et de Li-
blar, il n’eût pas manqué, sans doute , d’assimiler
celles du département de l’Aisne avec les premières
; et dès-lors, la formation de ces tourbes ,
considérée dans ses rapports avec la théorie de
Tome I er» 27