parure des insectes, les marbres et bien d’autres
minéraux ; il est susceptible de combustion, décompose
l’eau , s’unit, se combine a v e c les acides ,
s’affilie avec les gaz 5 il est le grand réceptacle du
magnétisme ; c’est en un mot le produit le plus
étonnant et le plus merveilleux de la nature ; ce
métal n e laisserait rien à desirer pour l’avantage et
l’utilité de l’homme qui l’a su rendre malléable, s’il
n’en eût pas abusé en l’employant comme agent
de sa fureur et comme instrument de mort, de
destruction et de supplice.
Les bois sont plus ou moins mêlés de fer dans
leur état fossile ; mais l’on en trouve quelquefois, ou
ce minéral est si abondant, qu’on peut dans quelques
circonstances particulières , exploiter ces
bois fossiles, comme de véritables mines de fer.
L ’empire de Russie nous en lournit un exemple
d’autant plus remarquable , que la mine où on les
trouve , offre un mélange de bois et de plantes qui
porte tous les caractères d’une grande alluvion.
Macquart, dans un mémoire fort intéressant sur
les mines de fer de Sibérie , nous a donné une
notice très-instructive à ce sujet,
« Le fer figuré de Russie , dit ce naturaliste,
» est une espece de fe r limoneux y tres-singulier,
» appelé mine de marais ou tourbe miner ali-
y> sée de Dworetzkoiy près des forges de Pchof-
» hoi ; il est ordinairement composé de roseaux
)> entassés pêle-mêle , de feuilles de bouleau, de
3) branches de cet arbre, de troncs, de racines.
>) Les branches ont encore conservé la couleur
» de l’écorce, le tout absolument converti en fer
» assez dur, quelquefois chatoyant, souvent re-
)> couvert d’une légère couche d’hématite ....)>
Minéralogie de Russie, pag. 521. Macquart passe
ensuite pag. 358 , à la description des échantillons
tirés de ces bois.
i°. « Morceau de fer limoneux, appelé mine
)) de marais. Ce sont des amas de roseaux qui
» sont appliqués les uns sur les autres dans dif-
}) férents sens.
20. « Amas de feuilles et de petites branches
w dé bouleau, absolument changées en fer , avec
)> une légère couche d’hématite et plusieurs par-
)) ties chatoyantes.
3°. w Une grosse branche de bouleau, pareil- 3) lement convertie en fe r, dont l’écorce a encore
» gardé sa couleur et toute sa première confîgu- 3) ration.
4a. » Morceau de tronc d’un bouleau aussi
ï> changé en fer , dont le tissu ligneux a abso-
)) lument gardé son ancienne forme,
5 \ » Débris ligneux , dont une partie est à
)) l’état d’ocre avec de l’hématite très-superficielle.
6y. » Amas d’antroques, en partie ferrugi-
)) neuses,en partie quartzeuses, venant du mêpie
)> lieu. 3>
Ce dernier fait, très-remarquable, prouve que
ces amas de végétaux n’ont pas été réunis dans un
terrain marécageux, àla manière des tourbes,par
2f).