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pieds, pces.
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D ’autre part . 28 2 7
tées de blanc, mélangées de py*
rites , quinze pieds cinq pouces
c in q lignes - • • . i 5 5 5
32 Sable blanc, vingt-un pieds sept
pouces sept lignes . • • 21 7 7
j 5 Enfin, un marais de tourbe inaccessible.
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M. Poiret observe que lorsque les mineurs eurent
percé à quinze pieds environ dans le sable n°. 12,
ils attaquèrent avec une sonde le terrain inférieur -,
mais qu’après que l’instrument eut traversé les six
pieds de sable restant, l ’eau jaillit avec une rapidité
étonnante , et la sonde amena avec elle des
débris de tourbe de marais, ce sont les expressions
de ce savant. L ’on continua , malgré cela , à
visser les verges des sondes, jusqu’à la profondeur
de vingt-un pieds environ mais l’eau s’éleva alors
avec une telle vivacité , que la fosse fut bientôt
remplie malgré la marche rapide de quatre corps
de pompes que faisaient mouvoir vingt - quatre
chevaux ; mais le sable ayant engorgé les pompes ,
il n’y eut pas moyen de vider l’eau, et la fosse
fut abandonnée.
L ’on voit que les pompes ne s’engorgèrent pas
dans ce que M. Poiret appèle la tourbe des
marais , dont elles amenèrent des débris, mais
dans le sable. D’après cela, et d’après l’ordre et
la disposition des couches supérieures, ne pourrait
on pas croire qu’il existait un quatrième lit
de tourbe pyriteuse ou ligneuse , entre deux
couches de sable , et que le niveau de la nappe
d’eau se trouvant à cette profondeur , la tourbe
était submergée , et le sable délayé s’introduisait
avec l’eau dans les tuyaux? Cette explication
me paraît beaucoup plus naturelle que de supposer,
à cette profondeur, un marais d’anciennes
tourbes aquatiques, formé par le détritus de plantes
qui avaient crû à une époque très-reculée, dans
la place même où M. Poiret suppose l’existence
de cette tourbe marécageuse.
Il eût été nécessaire, avant d’établir une hypothèse
à ce sujet, de donner les preuves que cette
tourbe est véritablement marécageuse , ce qui paraît
bien difficile. Cependant, si le fait était démontré
, et il est dans l’ordre des choses possibles,
je considérerais cette tourbière inférieure
comme très-ancienne j mais alors je n’en regarderais
pas moins les couches supérieures , comme
produites par un déplacement de mer qui aurait
entraîné à plusieurs reprises, les bois , les sables
et les argiles qu’on trouve juxtapposés en couches
les unes au-dessus des autres, et qui auraient comblé
la vallée dans laquelle des plantes aquatiques
avaient formé auparavant une tourbière des marais •
mais il faudrait, je le répète , avoir des preuves
directes qu’il existe à cette profondeur, un dépôt
de plantes , aquatiques , passé à l’état de tourbe.
L ’on voudra bien me pardonner cette disgression,