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le choix, et la beauté des objets. Cette collection
deviendra certainement une des plus instructives
de la France , si celle de Dolomieu s’y trouve
un jour réunie ; c’est dans le cabinet de Dedrée,
qu’on voit deux morceaux rares, propres à intéresser
la Géologie ; l’un est la tête pétrifiée
et parfaitement conservée d’un tapir , qui ne
diffère de celui d’Amérique que par la forme
des dernières dents molaires ; le second est une
autre tête pétrifiée, d’une grandeur presque égale à
celle de l’éléphant, dont la forme ne diffère guère
non plus de celle du tapir; si l’assertion de Cuvier
à ce sujet est jamais démontrée, celle-ci aurait
appartenu à un animal gigantesque de cette espèce.
La collection de Besson , de Paris , ainsi que
celle de Lecamus, sont remarquables par le beau
choix et le luxe des minéraux ; celle de Gillet
réunit le cabinet de Rome de l’isle, à celui qu’il
a formé lui-même.
Tout ce qui tient aux formes régulières et géométriques
des minéraux, se trouve dans le cabinet
d’Haüy, et l’instruction s’y montre à côté de l’affabilité
et de la complaisance.
Les collections de Was, de Pech, de La-
marck, de Richard, de Montfort, de Solier, pour
les coquilles ; celles de Defrance, de Montfort,
de Rossi, pour les corps marins fossiles, et tant
d’autres beaux cabinets qui existent à Paris, offrent
à tous ceux qui se livrent à l’étude de l’histoire
naturelle , de grands moyens d’instruction , et les
fruits utiles des plus longues et des plus dispendieuses
recherches, réunies dans une seule et
même cité, où , grace à l’urbanité de ceux qui
cultivent les mêmes sciences , les communications
deviènent aussi faciles qu’instructives.
L ’on voit, d’après cet apperçu rapide, que si
celui qui consacre ses veilles à la Géologie, est
fortement animé du désir de faire de grands progrès
dans cette belle étude, il est assuré , au
retour des incursions fréquentes qu’il ne saurait
dans aucun cas se dispenser de faire, de trouver
dans la capitale de la France, ou plutôt dans
la Métropole de toutes les sciences et de tous
les arts , la réunion la plus nombreuse, et les
suites les plus méthodiques de tous les objets
de la nature , qui ont fait le sujet de ses recherches
et de ses méditations.
De si puissants moyens doivent ranimer sans
doute, en France, le goût de la Géologie , de
cette étude qui tient directement à l’histoire naturelle
du globe, appréciée par les hommes instruits
, mais qui exige tant d’application, et est
environnée de tant de peines, qu’il faut un grand
courage pour oser s’y livrer.
Cependant, que ne peuvent des hommes aussi
actifs qu’intrépides, qui, depuis plus de dix aus ,
out développé sans relâche , et dans toutes les
parties du monde, tous les genres de courage f