les écailles des charbons collants ont un oeil vitreux
et brillant, semblable à celui du spath calcaire, s’il
était noir.
Enfin , l’on trouve aussi quelquefois de ce
même charbon où la matière a éprouvé un retrait
qui paraît affecter la forme cubique. Les mines
des environs d’Edinburgh, celles de Glascow 7
qui sont de l’espèce la plus parfaite, ont des morceaux
qui ne paraissent, pour ainsi dire, composés
que d’une multitude de petits cubes de charbons,
engrainés les uns dans les autres , et qui se détachent
avec facilité.
Lorsque j’ai dit que les lames striées de certaines
espèces de charbon de terre avaient une fausse apparence
de bois, je n’ai pas eu intention d’énoncer
par là que les charbons des pays granitiques ne
devaient pas leur origine à des bois; car, quoique ces
stries longitudinales n’offrent en effet qu’un caractère
apparent de bois, qui n’est dû qu’à la disposition
et à l’arrangement des lames, l’on trouve
néanmoins dans les mêmes charbons quelquefois
des parties où le bois peut encore être distingué,
et les résultats de l’analyse sont entièrement favorables
à l’opinion que ces charbons, ainsi que les
autres, doivent leur naissance à des végétaux.
L ’on sait d’ailleurs que des empreintes de diverses
espèces de fougères exotiques, et des plantes de la
nature desbainboux, des roseaux, des palmiers,
des feuilles de bananiers, etc., recouvrent la plupart
des mines de charbons des pays granitiques.
Toutes ces empreintes , soit qu’elles se trouvent
sur des grès feuilletés quartzeux,ou sur des schistes
argileux, sont en relief d’un côté et en creux de
l’aiïtre. La matière de la plante a souvent disparu,
soit que les molécules aient été absorbées par les
parties environnantes, ou qu’ elles aient été changées
en charbon, ainsi qu’on le remarque sur
certaines de ces empreintes.
Il reste un grand travail à faire sur ces plantes
qui gissent au-dessus des mines de charbon, souvent
à de très - grandes profondeurs ; cet herbier
souterrain manque à l’histoire naturelle. Je ne
doute pas qu’on n’en tirât des faits précieux pour
la théorie du globe , à présent sur-tout quelabota-
nique s’est enrichie de tant de plantes de la Nouvelle
- Hollande, qui peuvent fournir des objets
de comparaison qui nous manquaient avant la
découverte de cette cinquième partie du monde.
Du gissement des mines de charbon des pays
granitiques.
Les mines de charbon qui forment la division qui
nous occupe, ne sont jamais déposées à nu sur le
granit, mais dans des espèces de baies, ou dans de
vastes bassins excavés par les mers , ou formés par
des montagnes qui se sont abîmées. C’est dans ces
grands réceptacles que les courants transportaient
alternativement les argiles, les sables quartzeux,
le mica ; en un mot, les matières plus ou moins
usées, plus ou moins altérées des granits. Ces