tombé, et a fait mention sous les numéros MCIX ,
3V1CX, MCXÏ, MCXII etMCXIII, tantôt des dents
pétrifiées de l’animal de Simore, tantôt de celles de
l ’éléphant de l’Ohio, qu’il a encore confondues et
regardé comme ayant appartenu à des hyppopo-
tames. ( 1 )
D’un autre côté, il serait possible que pour prouver
qu’il y a des hyppopotames fossiles, on citât le
témoignage d’un savant dont je respecte infiniment
les lumières et les connaissances anatomiques ,
celui de Cuvier, qui a fait mention, dans l’extrait
d’un ouvrage lu à l’institut sur les especes de qua-
drupèdes, dont on trouve les ossements dans Vintérieur
de la terre, d’hyppopotames fossiles. Mais
ce naturaliste ne dit rien au sujet de notre hyp-
popotame connu , de celui qui habite 1 Afrique.
Voici le passage copié, dans l’extrait imprimé
chez Baudouin, le 10 frimaire an q> pag. 7 *
Une espèce d’hyppopotame, qui ressemble en
miniature à l’hyppopotame vivant, mais qui ne
surpasse pas la grandeur du cochon, J en ai de- 1
( 1 ) L e s e r r e u r s d e s h o m m e s , q u i o n t e u b e a u c o u p
d e r é p u t a t i o n p e n d a n t l e u r v i e , r e t a r d e n t o r d i n a i r e m e n t l e
p r o g r è s d e s s c i e n c e s . M . D a u b e n t o n , q u i s ’ é t a i t b e a u c o u p
o c c u p é d ’ a n a t o m i e , d e v a i t m o i n s s e t r o m p e r q u ’ u n a u t r e ,
e t c e p e n d a n t , s o i t q u e s a v i e t r o p s é d e n t a i r e n e l u i e û t
p a s p e r m i s d e b e a u c o u p v o i r e t d e b e a u c o u p c o m p a r e r ,
i l n ’ a p a s a v a n c é l ’ a n a t o m i e d e s a n i m a u x , a u t a n t q u ’ i l
a u r a i t p u l e f a i r e , e t C a m p e r l e l a i s s a b i e n l o i n d e r r i è r e l u i ,
rouvert les os dans un grès siliceux ,dontj3ignore
le pays. Cette notice, où l’on ne parle que comparativement
d’une espèce en miniature , déterminée
sur des os renfermés dans un grés siliceux,
dont on ignore le p a y s , est trop incertaine pour
éclairer cette question.
Il reste a examiner à présent si les hyppopotames
sont étrangers aux régions asiatiques, ou ne le sont
pas. J’ai fait beaucoup de recherches à ce sujet,
dans les ouvrages des voyageurs les plus instruits ,
tels que le Gentil, Sonnerat et autres qui ont fait
mention des animaux de l’Inde, et je n’ai rien trouvé
concernant les hyppopotames. Le même silence
règne sur ces animaux dans les voyageurs anglais ,
qui ont fait des recherches scientifiques et commerciales
de tant de genres dans ces contrées , et dont
quelques-uns ont pénétré jusque dans le Tibet,
et d’autres, dans le Pégu.
Je trouve, il est vrai, dans la douzième édition
du systema naturæ de L in n é , celle qui est la
meilleure et la plus recherchée, au mot hyppopo-
tanins , genre 54 , pag. 101, habitat in Nilo et
Bambolo Africoe, et ad ostia fluviorum Asioe.
Mais Gmelin, dans les éditions subséquentes, ayant
été probablement informé que l’hyppopotame
n’habitait que l’Afrique, a supprimé V ostia fluviorum
Asioe.
Du temps des Grecs , Onésicrite avait écrit que
l’hyppopotame naissait dans l’Inde $ mais Strabon ,
qui rapporte l’opinion d’Onésicrite, la dément for