si riches en fe r , que ces coquilles peuvent être
considérées comme formant de véritables mines,
propres à être exploitées (i). On trouve beaucoup
.moins fréquemment qu’ailleurs des coquilles, dans
les schistes argileux de la nature de l’ardoise ,
et lorsqu’il y en a, la matière testacée a presque
toujours disparu , et l’empreinte seule des coquilles
est restée ; mais, je le répète , les schistes
argileux de la nature des ardoises, n’en présentent
que rarement (2) ; jamais l’on en a trouvé dans
les granits, ni dans les gneiss, ni dans les porphyres.
ij v I*
On trouve les coquilles fossiles en couches diverses,
plus ou moins épaisses , qui alternent,
tantôt avec des lits d’argiles, tantôt avec des sables
ou des grès , tantôt avec des cailloux roulés ou
galets, sans que la gravité spécifique de ces différentes
matières se remarque dans ces lits divers ,
(1) Les mines de fer queBuffou faisait exploiter dans les
environs de Montbart, n’étaient qu’un amas d’ammonites.
(2) On trouve unpeu plus fréquemment dans cesscbistes
des poissons, comme dans ceux d’Asfelt; mais ils sont
presque tous pyriteux , et très-souvent on n’y distingue
que l’empreinte. Il en est de même dans les ardoises
de Claris ; le bel Enclirinite, du cabinet de Manieim,
n’offre non plus qu’un simple moule d’une conservation,
à la vérité parfaite.
DES C O Q U I L L E S FOS S I L E S ôi
de manière que tantôt les coquilles, quoique plus
légères que les galets, se trouvent au fond , d’autres
fois au-dessus , ce qui suppose nécessairement
que ces couches diverses n’ont point eü lieu simultanément
dans ces circonstances , mais ont été
formées dans des espaces de temps dilférents.
§. y 11.
Il existe aussi quelquefois des collines , et même
des montagnes , qui ne sont presqu’entièrement
composées que de coquilles, confondues pèle et
mêle les unes avec les autres ; elles ont été ainsi
accumulées par des terribles courants de mer
qui les ont froissées , réduites en éclats, en ont arrondi
les angles, et les ont déposées d’une manière
tumultueuse et confuse avec des sables, des argiles,
et souvent avec des galets ou cailloux roulés.
jgl y i i i .
Dans l’étude locale des coquilles, il est bien
important d’examiner avec soin leur position j car
on peut en rencontrer quelquefois des espèces qui
ne vivent qu’en familles, restent constamment
attachées à des places fixes , et dans les lieux qui
les ont vues naître ; on les trouve encore dans le
même état à présent, quoique la mer ait abandonné
depuis tant de siècles les lieux où elle a fait autrefois
de si longs séjours, et où ces races vivaient, etfor-
4.