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appartiènent à la zone torride ; I on est de même
de quelques fruits , tels que ceux du palmier
arec a , qu’on trouve dans ces immenses dépôts de
bois changés en terreaux, qui composent les mines
de Turffa ou terre d’Ombre , de B ru lh et de
Liblar, dans l’arrondissement du pays de Cologne.
Cet apperçu général mérite, sans doute, que je
l’appuyé de preuves et de faits indicatifs , qui
mettent le naturaliste à portée de réunir dans un
ordre méthodique et précis les matériaux de ce
genre qu’il aura la facilité d’examiner, d’étudier, de
comparer , de discuter, de rejeter ou d’admettre,
et qu’il pourra tenir en réserve jusqu’à ce que
la masse des faits s’accroissant, il puisse en déduire
les conséquences qui lui paraîtront les plus
naturelles et les plus propres à en faire des applications
générales.
DES DIVERSES ESPÈCES DE BOIS FOSSILES.
§• I
Bois quartzeux, imitant Vasbeste.
Ce bois offre une singularité remarquable ; il
est le plus souvent de couleur blanche , mais il a
quelques taches jaunâtres produites par l’oxidation
du fer j il est composé, à l’extérieur, défibrés ou
de filets qui se divisent longitudinalement et se
séparent à la manière de l’asbeste, et sont quelquefois
si déliés et si flexibles, qu’on les prendrait
DES BOIS FOSSILES. o8.£
pour une véritable amiante; mais ils cassent, lorsqu
on veut trop les faire fléchir.
Cette modification particulière dans le bois pétrifie
tient à une sorte de décomposition si peu commune
, qu’on ne croirait jamais qu’il eût appartenu
à un végétal, si des noeuds bien caractérisés
et qui ont interrompu la disposition longitudinale
des fibres, ne l’attestaient, ainsi que la forme des
morceaux.
D’un autre côté, on peut s’en assurer , en sacrifiant
quelques échantillons, et en détachant tous les
filaments pour parvenir jusqu’au noyau , c’est-à-
dire jusqu’aux parties solides qui ont résisté à la décomposition
, ou qui n’ont pas encore été attaquées $
on trouve alors une matière quartzeuse, dure ,
étincelante avec l’acier, et qui offre l’organisation
exacte du bois. J ’en possède dans ma collection
un très-bel échantillon , qui a été trouvé à Stiel-
d o r f, dans le duché de B e r g , et qui m’a été donné
par le baron de Hupch ; il en existe aussi un au
muséum.
On en trouve de semblable à Telkobanya dans
la haute Hongrie. Le baron de Born, dans son
catalogue méthodique et raisonné de la collection
de mademoiselle Éléonore de Raab, tom. premier,
pag. 4 9 7 , le décrit ainsi : « Bois pétrifié, blanc y
)) décomposé en fibres blanches, très-minces,
» fragdes et séparables les unes des autres comme
)> l’aimante ». M. Poiretena trouvé de semblables,
près de Soissons.
Tome 1 er, a 5