toutes de la même espèce, appartiènentau tesiudo
mydcis, Lin. On ne saurait méconnaître leurs caractères
: Lacépècle qui les a examinées avec un
oeil exercé, est de mon avis, et il les considère
comme ayant leur véritable analogue dans la tortue
franche, qu’il a figurée et décrite tom. 1, pag.
54, f i g. i des quadrupèdes ovipares , la même
que le testudo marina vulgaris, ray. Synopsis
quadrupedum, pag. 254. Cette tortue qui fournit
un aliment si salutaire et en même temps si agréable
aux navigateurs lorsqu’ils peuvent s’en procurer ,
habite ordinairement les mers voisines des îles et
des continents situés sous la zone torride, tant dans
l'ancien que dans le nouveau continent. Voilà donc
incontestablement un analogue parmi les tortues 5
en attendant qu’on en reconnaisse d’autres, ces faits
coïncident et se lient avec tout ce que nous avons
déjà observé au sujet des coquilles, des madrépores,
des poissons, des cétacés et des crocodiles.
§. VI I .
Tortues fossiles des carrières de Maestricht.
Les carrières des environs de Maestricht, si
riches en productions animales d’espèces diverses,
ont recèle dans leur sein non seulement des restes
de crocodiles, mais des dépouilles de tortues.
« Je possède, dit Camper, le dos entier d’une
» tortue, long de quatre pieds et large de six
» pouce» ; un peu endommagé vers le bord, avec
» un fragment assez grand d’une autre tortue,
» tous les deux extraits de la montagne de Saint-
» Pierre de Maestricht. Je parlerai encore d’un
)) autre échantillon d’un pied et demi de long et
)) d’environ dix pouces de large, parce qu’il con-
)) tient la partie antérieure du scutum d’une très-
» grande tortue. Hunter possède dans sa précieuse
)) collection, un os semblable, extrait de la même
» montagne, mais qui lui a été envoyé sous un
w autre nom ; je suis convaincu qu’il a appartenu
)) à une tortue. )) Transactions philosophiques
de la société royale de Londres , 1786.
On est étonné , sans doute , en apprenant que
Camper possédait , dans sa collection , le dos entier
d’une tortue fossile, des carrières de Maestricht,
de quatre pieds de longueur, sur six pouces seulement
de largeur ; cette disproportion, entre
la longueur et la largeur , paraît en effet bien
étonnante , et l’on a de la peine à se faire une
idée d’une tortue qui porterait un écusson si
étroit. Cependant un second exemple sert à confirmer
le fait avancé par ce célèbre naturaliste ,
dont on connaît d’ailleurs la scrupuleuse exactitude
; c’est celui d’une tortue semblable , trouvée
dans les mêmes carrières, et qu’on voyait à Liège,
dans le cabinet de M. Depreston , irlandais , qui
résidait dans cette ville. Cet écusson , beaucoup
mieux conservé encore que celui de la collection
de Camper , est remarquable en ce que la partie
longitudinale , qui couvrait la colonne vertébrale