se trouvent les importantes mines de Schemrafe
sont de porphyre syenite de TFerner, qui est le-
saxum melalliferum de Born. Cette roche n’esÊ
pas formée en bancs distincts -, mais elle est souvent
divisée j ditM. Esmark, par des fentes , surtout
sur le sommet du mont Zithna, le plus élevé
de ce canton, à deux lieues environ de Schemnitz.
Au pied de cette montagne sont des terrains d’al-
luvion et des bois fossiles , les uns bituminisés r
les autres pétrifiés. L ’anthracite ( kohlenblende )
ou charbon incombustible, est commune aux environs
de Schemnitz (1).
L on voit par ce qui vient d’être exposé ci-dessus
, que 1 anthracite existe dans les montagnes et
dans les sols d’ancienne formation, particulièrement
dans ceux où les porphyres dominent. La
situation géologique de cette matière charbonneuse
a déterminé quelques naturalistes à en tirer la
conclusion de l’existence du carbone , indépendamment
des animaux et des végétaux (2).
Il n’y a pas long-temps qu’on ne voulait pas
admettre que les mines de charbon dussent leur
origine à des bois et à des matières animales qui
s’y trouvent quelquefois mélangées, et lorsque je
soutenais formellement cette dernière opinion, il
(x) Voyez le Journal des mines, n°. 4 7 , pag. 860 x
où l’on a donné l’extrait du voyage de M. Esmark.
(2) Voyez le savant Traité de minéralogie de Monsieur
Haüy , tom. 3 , pag. 3 oq.
D e t e r r e . 465
y a plus de vingt ans, je trouvai de rudes contradicteurs
qui s’efforcèrent de la combattre, et auxquels
je ne répondis pas plus qu’à ceux qui niaient
l’existence des volcans éteints de l’Auvergne , du
Vivarais et du Velay, parce qu’il faut tout attendre
de l’instruction et du progrès des lumières pour
arriver à la vérité, ce qui vaut mieux que de
perdre son temps à des querelles.
Depuis lors l’on a cessé de révoquer en doute
l ’origine des mines de charbon de terre, comme
dépendante des végétaux et des animaux , et
M. Hauy tyi _ même est pour l’affirmative (1) ,
ainsi que nos meilleurs chimistes (2).
« (x) L a plupart des naturalistes regardent la houille,
» ( et il faut en dire autant des autres substances b i l
J> tumineuses ) , comme originaire des règnes végétal
« et animal. Cette origine paraît d’abord indiquée par
x» les îxombreux débris de corps organisés , très-reeon-
» naissables, qui accompagneixt la houille, tels que des
3> dépouilles d’animaux marins, par des empreintes de
« différentes plantes , surtout de la famille des fougères,
3) dans les argiles schisteuses qui forment le toit de la
3) mine , par des bois encore en partie à l’état de bois >
)) et en partie bituminisés ; de manière que l’on suit
3> pour ainsi dire à l’oeil, toxxtes les nuances qui servent
« à lier les extrêmes. Les résultats de la chimie tendent
)> à confirmer cette origine , en nous offrant, dans les
3> produits de 1 analyse de la houille ;, la -monnaie , pour
» ainsi dire , des substances végétales et animales, etc.
» Traité de minéralogie , tom. 3 , pag. 02x.
3) (2) La plupart des naturalistes, dit Fourcroy , rei