que les Grecs et les Latins avaient connu de tout
temps les buffles.
b 2°. Ce buffle, maintenant domestique en Eu-
» rope, est le même que le buffle domestique
j) ou sauvage aux Indes et en Afrique. ))
Le même M. Caëtani doute avec assez de fondement
qu’il y ait des buffles dans l’Afrique ; c est
un fait à vérifier.
(C 5°. Le bubalus des Grecs et des Romains ,
» n’est point le buffle, ni le petit boeuf de Belon,
)> mais l’animal que Messieurs de l’Académie des
B sciences ont décrit sous le nom de vache de
B Barbarie, et nous l’appelons bubcil. ))
M. Caëtani observe ici à M. de Buffon, que
les Grecs appelaient le buffle buphcirus j que les
Latins, qui employaient souvent la lettre 1 à la
place de l’r , en avaient fait buphalus , et puis
bubalus, il s’en suivrait d’après cela que ce mot
aurait rapport simplement a celui de buffle.
)> 4°. Le petit boeuf de Belon , que nous avons
B vu et que nous nommons zébu , n’est qu’une
» variété dans l’espece du boeuf.
» ô°. Le bonasus d’Aristote, est le même animal
» que le bison des Latins.
b 6°. Le bison d’Amérique pourrait bien venir
B originairement du bison d’Europe.
» n°. L ’urus ou aurochs est le même animal
B que notre taureau commun , dans son état na-
v lurel et sauvage.
B 8°. Enfin , le bison ne diffère de l’aurochs
y que par des variétés accidentelles, et par con-
» séquent il est, aussi bien que l’aurochs , de la
y même espèce que le boeuf domestique ; en sorte
y que je crois pouvoir réduire à trois toutes les
» dénominations, et toutes les espèces prétendues
g des naturalistes , tant anciens que modernes ,
J c’est-à-dire à celles du boeuf, du buffle et du
y bubaU »
Comme nous avons vu que le bubal n’est autre
chose que le buffle , il s’ensuivrait, d’après M. de
Bulfon, qu’au lieu de trois espèces qu’il prétend établir,
il n’en resterait plus que deux, le boeuf propre •
ment dit, et le buffle ; ce qui prouve que la ques -
tion reste tout aussi embrouillée, car l’urus n’est
certainement pas une variété du boeuf ordinaire.
Pallas, qui avait été à portée de voir des urus, a
traité la même question dans les mémoires de l’Académie
des sciences de Pétersbourg; il est important
d’entendre ce célèbre naturaliste.
» Rien n’est plus clair , dit Pallas, que d’expli-
y quer, d’après Gesner , le bonasus d’Aristote,
y qu’Elien répète sous le nom de monops, parles
y taureaux sauvages de laPéonie , qui sont exacte-
» ment le même animal que Jules-César décrivit
m sous le nom germain cVurus. Cette espèce jadis
» bien plus nombreuse et bien plus répandue en
y Europe , qu’elle ne l’est depuis que cette partie
» du monde se trouve foulée par une population
y étrangère de hordes asiatiques , qui sont venues
)> s’y établir, n’existe plus aujourd’hui que dans