dont il s’agit, en les distinguant des autres éléphants;
» î . 1 ai 1 extrême solidité de la charpente du
» squelette ;
^.2°, Par des mâchoires plus longues d’un tiers;
» 3 . Par des molaires plus nombreuses, d’une structure
« moins composée que celle des autres éléphants , et
» enchâssées séparément dans des alvéoles régulières et
« cloisonnées;
» 4°. Par une plus grande obliquité de la ligne faciale,
J) puisqn’enün il est prouvé qu’avec des mâchoires si
i> extraordinairement prolongées , les molaires ne pénè-
» trent dans les os maxillaires que de trois ou quatre
i> pouces;, le front doit donc avoir été moins élevé que
» dans l’espèce d’Asie , dont les alvéoles ont jusqu’à
)> six ou sept pouces de profondeur, et dont les cou-
» ronnes débordent d’ailleurs beaucoup davantage : l’un
« et l’autre , ajoutant à la hauteur de l’axe vertical de
« la tête, change les proportions du profil. » Description
anatomique de l éléphant, par XJamper ; pci g. 22 et suiv.
A u surplus, le cabinet d’histoire naturelle de Philadelphie
, possédant actuellement le squelette de l’animal
entier , monté par les soins de M. Peales, toute discussion
à ce sujet sera terminée par une bonne figure de
l ’animal. 1
D E S É L É P H A N T S F O S S I L E S .
Il n’y a point de cabinets d’histoire naturelle
publics, et même de collections particulières un
peu distinguées , qui ne renferment des dents molaires
, des fémurs ou des défenses fossiles d’éléphants.
La quantité qui en a été trouvée en Allemagne,
en France , en Italie , en Angleterre et.
clans d’autres parties de l’Europe , est si considérable
que ce nombre aurait de quoi nous étonner ,
si on y pouvait réunir tout ce que l’ignorance,
l’insouciance et d’autres circonstances particulières
en ont laissé détruire. L ’on a pu voir, par ce que
Pallas a dit de ceux de l’Asie boréale , que sous
tous les climats et à toutes les latitudes , depuis
la zône des monts qui bordent Fatsie', jusqu’aux
bords glacés de VOcéan, toute la Sibérie est
remplie de ces ossements p ro d ig ieu x le meilleur
ivoire est aussi celui qui se trouve dans les
contrées voisines du cercle polaire, et dans les
pays les plus orientaux qui sont beaucoup plus
froids que l'Europe sous la même latitude, pays
où il n’y a que la superficie du sol qui dégèle
en été. (1)'
(1) hlotabile primüm est in omni climate vel sub
omni latitudine , à zonâ montium Asiam dividentiuni
usque ad conglaciatas oceani borealis oraä, universal»