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rructiieuses pour la science; tandis que les officiers chargés
des observations de physique établissaient à terre
leur observatoire. Le lieu où Cook avait placé le sien,
cinquante-sept ans plus tôt, semblait naturellement désigné
à nos observateurs. Ce fut là, en effet, qu’ils voulurent
d’abord dresser leur tente ; mais ils avaient compté
sans les difficultés que présente, en cet endroit, un débarquement
sur la côte. La mer était trop forte pour
permettre à une embarcation d’accoster ; et si les officiers
pouvaient atteindre le rivage, en entrant dans l’eau
jusqu’à la ceinture, comme ils le firent en effet, il n’y
avait pas moyen de débarquer ainsi les instruments. On
renonça donc à s’installer sur ce point et l’observatoire
fut placé à Kaavaloa.
Tels étaient les soins qui occupèrent les divers officiers
de la Bonite pendant la matinée du dimanche
22 octobre.
C’était ce jour-là que M. Vaillant devait aller faire sa
visite à Kapio-Lani. Dès le point du jour les chevaux,
conduits près du rivage par une troupe de serviteurs de
la dame, témoignèrent de son empressement à recevoir
ses nouveaux hôtes.
Mais avant de quitter le bord, le commandant voulut
régler quelques détails auxquels il avait l’habitude de
présider par lui-même. Les rafraîchissements de tout
genre apportés par les naturels commençaient à affluer
à bord. Par l’ordre de M. Vaillant il en fut fait plusieurs
parts. La première revint à l’hôpital (les malades passaienl
avant loiil le monde) ; le resle fui réparti entre les
premiers maîtres, les élèves, les officiers, l’office du
commandant et l’équipage qui eut en abondance des légumes
de toute espèce et des oranges d’une saveur
exquise. C’était d’ailleurs toujours ainsi qu’on en agissait
quand on pouvait se procurer quelques douceurs au
moyen des ressources mises par le ministre à la disposition
du commandant. C’était le lieutenant qui était
chargé de surveiller ces distributions.
A Kulpehii.
A sept heures et demie, M. Vaillant descendit à terre,
emmenant avec lui MM. Barrot et Chaigneau. Ils moulèrent
à cheval sans perdre de temps et s’acheminèrent à
travers les montagnes vers le village de Kulpehu, résidence
de Kapio-Lani.
M. F o i 1i,5.
Une des premières maisons qu’on remarque en y arrivant
est celle de M. Forbs, missionnaire américain qui
('xerce sur la dame du lieu l’influence toute-puissante que
ses confrères ont su conquérir auprès des principaux
chefs des Sandwich. Il convenait de visiter ce personnage
en passant ; nos voyageurs n’eurent garde d’y man-
(juer. M. Forbs remplissait en ce moment auprès des
naturels les fonctions de maître d’école. Les visiteurs
furcnl reçus par sa femme qu’entoiiraionl deux char