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sir dans toute l’étendue de leur gouvernement. Kinau
est aussi le premier ministre qui dispose de tous les emplois,
nomme ou révoque les divers fonctionnaires et
traite toutes les affaires de l’État. En tout ceci, cependant,
elle ne peut prendre aucune décision, sans en avoir
préalablement conféré avec le roi et obtenu son assentiment.
Aussi tout ce qui a trait au gouvernement et à
l’administration du pays se passe-t-il entre le roi et sa
soeur.
Pour qui connaît le caractère du roi et celui de la princesse,
il est facile de juger que celle-ci est de fait le véritable
souverain du pays.
Nalliénaéna
Nahiénaéna, morte depuis le passage de la Bonite à
Honolulu, était une jeune femme du même âge que le
roi et sa soeur germaine. Kanikéaouli avait, dit-on, pour
elle, plus que de l’amitié, selon les anciens usages du pays.
Cette princesse était mariée à Léléiohoku, plus jeune
qu’elle de quatre ans, et fils du grand chef Karaimoku
qui fut régent du royaume lors du voyage de Lio-Lio en
Angleterre. Nahiénaéna et son mari ne jouissaient d’aucune
influence dans le gouvernement; ils se trouvaient
encore sous la tutelle d’Hoapily, gouverneur de Mauï, et
c’était dans cette île qu’ils avaient leur séjour ordinaire.
' Nahiénaéna, en la n g u e s a n d w ic h ie n n e , s ign ifie brasier ardent.
Kaaououohi
Kaaououohi, une des anciennes reines, veuve de Lio-
Lio, est petite-nièce de Taméaméa P ; elle est remariée
à Kélnahououi, fils de l’ancien roi de Kanaï, qui fut détrôné
par Taméaméa. Cette princesse fait partie du conseil
que devrait présider le roi, mais qui souvent s’assemble
chez Kinau. C’est là que se décident les affaires
du gouvernement. Les grands chefs on gouverneurs v
assistent quand ils se trouvent à Honolulu.
Kekahaoulouohi.
La princesse Kekahaoulouohi, veuve en premières
noces de Taméaméa F'', avait épousé ensuite son fils et
successeur Lio-Lio. Depuis la mort de ce dernier, elle a
pris pour troisième époux Kanaheina, simple Kanaka qui
n’est rien dans le gouvernement. Cette femme, deux fois
reine, a conservé de l’influence ; on lui attribue de la
capacité : elle fait partie du conseil.
De la cour.
Une quarantaine de jeunes chefs sans influence composent
la société habituelle du roi; plusieurs l’accompagnent
toujours dans ses promenades; ils lui forment une
espèce de cour dans laquelle on remarque une trop
grande familiarité entre le prince et ses courtisans.
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