iKHil'ceiil cÍM(|uanle à Lima; mais il ii’élait pas siir d’al-
leiidie à Guayaquil poui’ le reste. Loecasion s élaiil
ofCerte de les prendre à Payta à de bonnes conditions,
M. \ aillaul la saisit avec empressement.
liitjiortance du poif.
Pavta n’est [lourtant pas nue ville importante comme
idma, ou même comme (biayaquil. Ce n’est qu’une bourgade
d’assez piètre apparence; mais dans cette bourgade,
que peuplent environ quatre mille babitauts, se trouvent
quelques riches maisons par lesquelles se font toutes les
affaires de commerce, dont l’importance annuelle va jusqu’à
huit ou dix millions.
Ajoutons que Payta est un des meilleurs ports du Pérou,
qu’il sert d’entrepôt aux provinces de Choco et de
Popayan pour tous les produits manufacturés d’Europe;
que la province à laquelle il appartient produit une assez
grande quantité de coton et approvisionne Lima de tout
le bétail nécessaire à la consommation de cette capitale.
Les navigateurs le fréquentent d’autant plus volontiers
que le bas prix de la main-d’oeuvre et la facilité de s’y
procurer des bois de construction, y rend les travaux de
réparation de leurs navires beaucoup moins onéreux
qu’au Callao.
Toutes ces causes réunies présagent à Payta un développement
futur que les troubles du pays ne lui ont pas
permis de prendre encore, mais qui grandira avec la
DF, I.A BONITE. f>7
confiance du commerce, à mesure que l’ordre et une
bonne administration feront sentir au Pérou leur iu-
fiuence ]>rotectrice.
Oliservations tie pliysique.
L’observatoire de l’expédition fut installé dans la cour
de la maison de M. Tabara, une des dernières du village
du côté de l’E ., précisément au même lieu où M. Du-
])errey avait établi le sien ; dès le premier jour, les observations
recommandées par l’Académie y furent suivies
avec ce soin et cette persistance qui, soutenus
jusqu’à la fm, ont fait du voyage de la Bonite le plus
riche en travaux de ce genre.
Abondante réttolte faite par les natm aiiste.s.
De leur côté, les naturalistes se mirent en quête de
tout ce que le pays pouvait offrir d’intéressant dans
l’ordre de leurs études. La Sylla de Payta se présentait
d’abord comme le théâtre naturel de leurs recherches;
elle lut explorée dans tous les sens par M. Gaudichaud
et M. Chevalier ; mais là ne se bornèrent pas les courses
dont les études d’histoire naturelle étaient le but. Plusieurs
officiers, et notamment M. Eydoux, poussèrent
leurs chasses jusqu’à six lieues dans l’intérieur et eurent
lieu de s’en applaudir. Les résultats obtenus au prix de
leurs fatigues furent la capture d’un assez grand nombre