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lelle ne rappelait d’ailleurs aucun trait des coutumes anciennes
: une robe de mousseline blanche serrée à la
ceinture par un long ruban bleu ; un fichu de soie autour
du cou; une coifiure en cheveux, fixée par deux
peignes de corne, à la manière des Américaines, telle
était la parure de la dame-chef du district de Kearakekoua.
M. Vaillant l’aborda avec la politesse respectueuse
d’un chevalier français, lui adressa les compliments
d'usage et lui exprima tout le plaisir qn’il éprouvait de
l’avoir rencontrée la première en arrivant sur le territoire
d’Hawaii. H ajouta qu’il comptait aller le lendemain
lui présenter ses hommages à sa résidence ordinaire.
Kapio-Lani n’a, en effet, qu’un pied à terre àKaavaloa.
Son habitation principale est à quatre ou cinq milles
dans l’intérieur. Elle reçut fort gracieusement les compliments
du commandant français; lui dit dit que, le
lendemain matin, il trouverait sur le rivage des chevaux
tout prêts dès huit heures; et prit congé de lui en lui
serrant la main de la façon la plus affectueuse.
Puis, après avoir mis sur sa tête un chapeau de paille
garni d’un voile vert, elle monta lestement à cheval el
partit. En de ses serviteurs, à cheval comme sa maîtresse,
se tenait à ses côtés; tout le reste de sa suite,
hommes et femmes, l’accompagnèrent à pied.
M. Vaillant retourna de son côté à bord de la corvette
avec M. Barrot et M. Gaudichaud; il était presque
nuit quand ils y arrivèrent.
■Miprise causée par la ressemblance des noms : Kayakakona, Kearakekoua.
M. de Freycinet, dans son voyage autour du monde
sur la frégate l’Uranie, relâcha sur les côtes d’Hawaii. Le
plan de la baie où il jeta l’ancre se trouve dans l’atlas
du voyage, sous le nom de Kayakakona. M. Vaillant,
trompé par la ressemblance du nom, avait cru d’abord
que ce plan était celui de la baie de Kearakekoua; il fut
fort surpris en arrivant de ne trouver aucun rapport
entre le plan et la baie qu’il était censé représenter. Non-
seulement la configuration des lieux était toute différente,
mais la latitude n’était point la même. II fallut
bien reconnaître que VUranie avait dù s’arrêter ailleurs;
peut-être à Kailua situé plus au nord , dont l’aspect parut,
en effet, plus tard, se mieux rapporter au plan dont
nous parlons.
Mais dès lors il devenait intéressant d’enrichir l’hydrographie
française d’un plan exact de la baie de Kearakekoua
sur laquelle les voyages de Cook et de Vancouver
ne donnent point de description détaillée.
Premiers soins.
M. Daroudeau, assisté de MM. Chevalier et Fisquet,
dut s’occuper de ce travail, qui fut mis en train dès le
matin du jour qui suivit l’arrivée de ia Bonite.
En même temps, M. Gaudichaud partait pour entreprendre
ses promenades à travers champs toujours si