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vers son jeune souverain. C’est peut-être le seul des
grands chefs actuels qui lui soit véritablement attaché.
Kmau elle-même respecte Kekioheva; les principaux
chefs, dont la soumission à Taméaméa 111 n’est rien
moins que sincère, n’hésiteraient peut-être pas à se soustraire
entièrement à l’autorité royale et à se rendre indépendants
dans leurs districts, s’ils n’étaient retenus
dans le devoir par la crainte de Kekioheva. Ce Oeouverneur
a, comme Kouakeni, beaucoup de sympathie jiour
les Européens.
Revenus de l ’État.
Les revenus de l’État, ou les revenus du roi, ce qui
est absolument la même chose, sont :
1 ° Le montant du droit de capitation , seul impôt
régulier connu aux Sandwich. Cet impôt est fixé à une
piasire par an pour chaque homme, à une demi-piastre
pour chaque femme, et à un quart de piasire pour chaque
enfant au-dessous de cinq ans. à Oahu, où l’affluence
des étrangers fait circuler quelque argent, le droit de capitation
peut être perçu en numéraire, du moins pour
une partie. Dans les autres îles, cet impôt se paye en
produits du sol ou de Pindustrie des habitants. Les gouverneurs
chargés d’en poursuivre le recouvrement, ont
soin de ne pas tout envoyer à Oahu. Ils s’en réservent
communément la meilleure part.
2° Le produit de la vente des boeufs et des rafraichissements
de loul genre aux bâtiments étrangers qui viennent
relâcher à Honolulu.
3“ Les sommes provenant de condamnations prononcées
conformément aux lois du pays. Ces lois sont
simples et peu nombreuses; elles déterminent la peine
applicable à chaque délit; mais elles admettent en faveur
du coupable la faculté de racheter sa peine, en payant
une amende. La peine de mort est la seule qu’on ne rachète
pas. Il en est, du reste, du produit des amendes
comme de l’impôt de capitation, quant au mode de recouvrement.
Ce n’est qu’à Oahu, qu’on peut le réaliser
en argent ; partout ailleurs il faut se contenter des denrées
que les justiciables peuvent fournir, et il arrive bien
rarement que le roi en ait quelque chose.
4° Le montant des droits d’ancrage , imposés à tous
les bâtiments qui mouillent sur la rade ou dans le port
d’Honolulu ’.
M. Vaillant ne put recueillir aucune donnée précise
sur le montant de ces diverses taxes. Il est probable que
Kanikéaouli ne saurait lui-même s’en rendre compte.
On peut du reste supposer sans crainte d’erreur qu’il ne
s’élève jamais à de fortes sommes.
Dépenses publiques.
Les charges de l’État sont, par compensation, fort
' Voy. , à la fin du volume, le règlement du port d’HonoIulu ,
pièce n" 5.