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tie lepliles ol d t>iseaiix curieux , celle d’uiie es[)èce uoii-
veile d’écureuil, dont ou [)eul voir la description dans
ia partie zoologitpie du voyage, et une collection de
mollustpies intéressants jtour la science. M. Chevalier
recueillit eu ce lieu une suite tie roches appartenant au
terrain de transition qui (orme la base des environs de
Payta ; M. Gaudichaud y enricbit ses herbiers de beau-
fou|) de plantes du pavs.
Le Itrick français le Sylphe molesté par un jeune officier jtértivien
11 est rare tpi’un bâtiment de guerre passant dans un
pays aussi j)eu fréquenté par notre marine militaire,
ne trouve pas l’occasion d’être utile à la navigation mar-
obande; plus ils s’éloignent des lieux que protège habituellement
la présence de nos stations, plus nos navires
sont expo.sés, soit aux suites fticheuses de l’insubordination
de leurs équipages, soit aux vexations plus ou moins
graves de tout ce qui exerce une autorité dans le pays.
Nous avons vu un exemple du premier de ces cas dans ce
qui s’était produit à bord du Narval et de la Geneviève:
ces deux baleiniers, rencontrés par M. Vaillant à Valparaiso,
et sur lesquels il parvint à rétablir l’ordre, autant
par la terreur d’un châtiment exemplaire, que par la
sage mesure qu’il prit de se charger des matelots Ver-
speke et Laignel, les deux instigateurs de la révolte
(sauf à s’eu débarrasser plus tard, comme il le fit dès
r[u’il put les reverser sur la Flore au Callao).
A Payta ce ne fut pas d’équipages insubordonnés qu’il
fut question, mais d’un abus d’autorité, dont se plaignait
le capitaine du Sylphe, et qui était le fait du jeune commandant
de la goélette de guerre péruvienne Yanacocho,
alors en réparation sur la rade. Quelques explications
suffirent pour convaincre M. Vaillant que si, en effet, le
capitaine français avait de justes motifs de se plaindre,
il y avait eu de la part de rofficier péruvien moins de
mauvaise volonté que d’inexpérience. Il n’en dut pas
moins transmettre au commandant de la station la plainte
dont il était saisi; l’effet produit par cet incident contribua
à assurer par la suite aux navires français un traitement
plus courtois.
Quelques mots sur Payta.
Quand on compare la ricbesse des résultats scientifiques
qui ont été le fruit du voyage de la Bonite à la
brièveté de ses diverses relâches, on a peine à comprendre
comment il fut possible à nos voyageurs d’accomplir
si rapidement tant de travaux divers. Ce sentiment se
produit en plusieurs endroits dans le compte rendu du
voyage présenté à l’Académie par ses rapporteurs. 11 faut
avoir le feu sacré pour ne pas succomber à la tâche et
conserver jusqu’à la fm cette ardeur au travail qui enfante
des prodiges. Ce feu sacré animait en effet les
jeunes officiers de la corvette.
Lorsqu’au milieu d’une journée de fatigues ils étaient