([ualité il a imposées à son petit État insulaire, ne sont ni
nombreuses ni compliquées. La charte cle la Floriade se
compose d’un seul article. « Chacun est complètement
libre de ses actions, tant qu elles n’ont pas pour résultat
de nuire au bien-être général ou aux intérêts d’autrui;
« or, cette règle est suivie avec un tel scrupule,
qu un des colons ayant voulu se pendre, celui qui charitablement
chercha à l’en empêcher, fut puni de plusieurs
jours de prison, pour avoir attenté à la liberté
d autrui et au droit qu’il avait de disposer à son gré de
sa vie.
Climat.
Le climat des Galapagos est sain ; bien que cet archipel
soit situé sous la ligne, la température n’y est pas
très-elevee, soit à cause des circonstances qui agissent
sur la côte O. de l’Amérique du S. , soit parce que l’air
y est constamment rafraîchi par de fréquents orages et
par le souffle constant des brises du S. O. ou S. S. E.
L’atmosphère y est légère et le ciel la plupart du temps
d’un aspect agréable.
On ne connaît pas encore assez bien les îles Galapagos
pour affirmer d’une manière positive le plus ou le
moins de ressources qu’elles peuvent promettre aux navigateurs.
M. Willimi lui-mème ne pouvait guère parler
avec détail que de l’île Charles sur laquelle il a fondé sa
Floriade.
Les voyageurs qui les ont approchées, tels que Dampier
et Cowley n’ont pu les visiter en détail. Us disent
seulement avoir aperçu sur quelques-unes des sources et
même des rivières. Il est certain qu’elles offrent en plusieurs
endroits des mouillages propres à abriter les bâtiments.
Pourquoi sont-elles restées sans habitants? Ni les
tribus malaises du grand Océan, ni les populations de
race américaine ne paraissent avoir songé à s’y établir.
Est-ce la pauvreté du sol qui les a rebutées? La prospérité
naissante de la Floriade semble exclure cette supposition.
Peut-être leur long abandon n’est-il dû qu’a leur
isolement ou à des causes toutes fortuites. S’il en est
ainsi, faisons des voeux pour que la colonisation s accroisse
et s’étende sur cet archipel qui, par sa position,
offrirait non-seulement aux navires baleiniers, mais aussi
à tous les bâtiments qui fréquentent la mer du Sud un
utile point de relâche.
Désir de M. Vaillant de visiter les Galapagos; il est forcé d’ y renoncer.
Il est aisé de comprendre qu’après avoir appris à
Guayaquil ce que je viens de dire de la Floriade,
M. Vaillant attachât du prix à visiter cette nouvelle colonie.
Il donna la route en conséquence, et à peine
sorti de l'embouchure du fleuve, il fit serrer le vent
bâbord amures portant à l’O. N. 0 . ou N. O. suivant ce
que permettaient les variations de la brise.
Le lendemain les vents, tournant au S. S. O., semblèrent
vouloir favoriser les projets du commandant qui.