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I 2 septemljve ; les vents deviennent tout à fait favorables.
Eniin le 12, la brise se leva du N. E. et permit de
faire route. Malgré tous les efforts tentés les jours précédents
pour s’avancer vers l’occident, on n’était encore
qu’à cent soixante lieues dans le S. O. du cap San
Lucar, pointe la jilus méridionale de la Californie et à
trente-.six lieues environ au S. O. demi-S. de l’île Santa-
Rosa appartenant au groupe des îles Revilla-Gigedo. Pendant
cette journée et celle du 13, il fallut encore subir des
grains, de la pluie et de fréquentes variations du vent.
Mais le 14, la brise du N. E. s’établit définitivement et
prit de la force. On avait décidément atteint les vents
alizés par 16“ 56' de latitude N. et 121° 48' de longitude O.
Depuis ce moment rien n’arréta plus l’élan de la corvette,
qui cinglait maintenant en ligne droite vers l’île
Hawaii, la plus orientale des Sandwicb.
21 septembre; illusion.
Le 21 septembre l’apparence d’une terre qui se dessinait
très-distinctement vers le N. vint un moment trom-
{ler encore les yeux des voyageurs. On manoeuvrait déjà
pour aller la reconnaître, quand les nuages qui produisaient
celte image trompeuse se dissipèrent.
Arc-en-ciel lunaire.
On observa le lendemain, à l’entrée de la nuil, un arc
en ciel lunaire fort remarquable.
28 septembre; atterrage sur les côtes de l ’île Hawaii.
Cependant, on avançait rapidement vers le but de
cette longue traversée. Le 28 septembre, à midi, la
pointe Leobumubaii, qui forme l’extrémité d’Hawaii,
n’était plus qu’à ving-cinq lieues. Cette pointe est fort
basse et il peut être dangereux d’atterrir la nuit sur ce
point. M. Vaillant ne fit cette remarque que le lendemain
après l’avoir doublé ; il avait dû en passer très-près avant
le jour.
Dans la journée du 29, la corvette continua à prolonger
la côte S. E. de l’île, à la distance de six milles. Le
30 elle était en calme dans le S. O. d’Hawaii et nos
voyageurs purent jouir à leur aise du spectacle imposant
des hautes montagnes qui s’élèvent dans l’intérieur de
cette île et dont les principales sont le Mowna-Roa et le
Mowna-Kaah. Une petite brise de S. S. E. permit, la nuit
suivante, de se rapprocher de terre; en sorte que le
1" octobre on n’était plus qu’à douze ou quinze milles
de la baie de Rearakekoua. On distinguait parfaitement
du pont les villages qui bordent les rivages de l’île dans
cette partie.
Bientôt la Bonite se trouva entourée de pirogues légères
à balancier, que les naturels d’Hawaii manoeuvraient
avec une grande dextérité. La finesse de ces
embarcations et l’élégance de leurs formes faisaient l’admiration
de nos marins. M. Vaillant permit aux hommes
qui les conduisaient de monter à bord de son bâtiment;
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