très-beau temps, quoique fréquemment couvert, ¡>ar une
température douce et égale, qui était au surplus celle de
la saison, par la sûreté du mouillage et la facilité des
communications avec la terre.
Toutes ces circonstances réunies font du Callao un
e.\celleut port de relâche pour les bâtiments en cours de
campagne.
L’importance de ce point, sous le rapport commercial,
n’est pas tout ce qu’elle doit être, dans un avenir
plus ou moins prochain. Aussi n’y avait-il sur rade que
très-peu de navires du commerce. On n’exporte guère
du pays que de l’argent. Le Chili et les États-Unis y
envoient du blé et des farines. Les Français et les Anglais
y portent des draps, des soieries et toute sorte d’articles
d’habillement de luxe ou de fantaisie.
Le passage de la Bonite au Callao fut marqué par un
accident regrettable; le canon du fort répondait au salut
de la corvette, et déjà vingt coups s’étaient fait entendre,
quand on fut obligé de s’arrêter: deux artilleurs
venaient d’être grièvement blessés. M. Vaillant, qui ignorait
la cause de cette interruption, ayant réclamé, dut
accepter l’excuse trop légitime du commandant de la
place, qui d’ailleurs fit compléter le salut le lendemain.
Le \ 8 juillet, un diner donné par M. le consul général
Barrère pour fêter le passage de ia Bonite au Callao,
réunit à la Madeleine le commandant de cette corvette,
celui de la frégate ia Flore, les passagers et plusieurs
officiers de l’expédition. M. Vaillant profita de cette occasion
pour faire connaître à tous son intention de partir
le 21 et pour inviter les consuls passagers à se trouver
exactement à bord ce jour-là à midi. Chacun prit ses dispositions
en conséquence, et si quelques passagers, dont
probablement les montres retardaient, prirent deux
heures pour midi, la corvette n’en fut pas moins en mesure
de mettre à la voile le 21 à trois heures.
Deux jours avant, la corvette anglaise le Talbot était
arrivée sur la rade; un trois-mâts sarde {la Rosa) allant
directement à Barcelone, devait en partir incessamment;
M. Vaillant lui confia ses lettres et partit.
Je crois utile de donner ici un état des denrées que la
Bonite prit au Callao, avec l’indication de leur prix.
S u c r e ...................... 272 k i l . au prix de 9 piastres 2 réaux le quintal.
Café......................... 182 " 18 piastres.
gel............................ 227 >> 1 piastre.
Viande fraîche.. . '> 9 piastres.