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13 août. Ou remet sous voiles.
Ajirès avoir passé la nuit à l’ancre, nos voyageurs aji-
pareillèrent de nouveau le 13 au point du jour. Ils coii-
tiiuiaieiit à louvoyer près de la rive gauche, pour doubler
un banc de sable dur cpii gît dans le S. du grand
banc de Mala ; ne s’écartant jamais de la rive de jilus de
(jualre ou cinq milles et naviguant avec précaution sur
des fonds de cinq à sept brasses. Il eût été peu prudent
en effet de trop s’avancer vers les rivages de Puna qu’enveloppait
un brouillard impénétrable. Le temps s’éclaircit
enfin et permit au pilote de reconnaître sa position.
Il n’iiésila plus alors à ¡irolonger sa bordée dans la direction
de la pointe de Salinas, qui forme au S. O.
l’extrémité de l’île, et ne vira de bord qu’après avoir
reconnu, au changement de couleur des eaux, la proximité
du banc de sable et de vase qui horde la côte. La
sonde en ce moment indiquait quinze brasses de fond.
Le pilote quitte la corvette, qui, après avoir doublé l ’île Santa-Clara, pas.se la nuit
à l ’aucre dans l ’O. de cette île.
Il restait encore à doubler l’île Santa-Clara autour de
laquelle se trouvent aussi des récifs et des bancs de
sable, qui la coutourneiit du N. au S ., en passant jiar
l’E. M. Vaillant eût désiré conserver le pilote jiis-
qu au moment où ces dangers auraient été franchis;
DE LA BONITE. 139
mais celui-ci, qui voulait sans doute avoir le temps de
gagner la terre avant la nuit, objecta qu’il n’était point
d’usage pour les pilotes de la rivière de dépasser la limite
où l’on était alors, et il se hâta de quitter la corvette
qui ne parvint pas moins sans son secours à doubler
dans la journée l’ile Santa-Clara. La nuit venue avec
son cortège de brumes, M. Vaillant crut devoir mouiller
de nouveau, par un fond de vingt-sept brasses, à neuf
milles environ dans l’O. de l’île.
Sortie dn golfe.
C’était la dernière halte que la Bonite dût subir. La
journée d’ailleurs avait été bonne et rien ne devait plus
désormais contrarier sa sortie. Le lendemain, 14 août,
une jolie brise du IN. 0 . permit en effet d’atteindre, en
louvoyant toujours, la limite extrême de l’embouchure
du Guayaquil. A quatre heures du soir, M. Vaillant fit
prendre le point de départ, et à six heures, les vents
étant passés à l’O. S. O., la Bonite, cinglant au plus
près bâbord amures, doubla une dernière fois l’île Santa-
Clara à dix-huit milles de distance et se lança dans la
haute mer. Elle avait mis cinquante-sept heures à descendre
le Guayaquil.
Attrait q u ’offrent les lougs voyages.
Les voyages maritimes ont pour quelques esprits