m ë '
n‘-i I.
let 1836, le nombre des élèves, dans les écoles tenues
par les missionnaires eux-mêmes, est ainsi indiqué :
( 1450 enfants.
535 adultes.
12708 enfants.
(4480 adultes.
Dans les ecoles fréquentées tous les jours
Dans les ecoles fréquentées le dimanche
Outre ces ecoles, il en existe un grand nombre où
l’instruction élémentaire est donnée par des naturels que
les missionnaires ont formés, et qui d’ailleurs n’enseignent
que d’après leur direction et sous leur surveillance.
Il serait difficile de déterminer le Chiffre des
élèves que ces écoles réunissent; il n’est point indiqué
dans le compte rendu de 1836.
Le siège principal de la mission est dans l’île Mauï.
Les missionnaires ont fondé sur cette île , au bourg de
Lahaïnaluna un collège, où l instruction des élèves est
poussée lieaucoup plus loin que dans les écoles du district.
C’est là qu’on forme les moniteurs destinés à diriger
les écoles primaires. Là aussi sont enseignées diverses
professions, jusqu’à présent exercées exclusivement par
des blancs provenant des baleiniers anglais et américains.
Il doit en peu de temps sortir de ces écoles des
ouvriers charpentiers, maçons, forgerons et autres, qui
se répandront dans les diverses îles.
Les missionnaires reçoivent, pour leur entretien, un
traitement de la société des missions d’Amérique. A cette
ressource se joignent les cadeaux que les chefs et les Kanakas
eux-mêmes leur offrent spontanément et qui consistent
en volailles, cochons et provisions de toute espèce,
produits du sol ou de l’industrie locale. Aussi
paraissent-ils jouir d’une existence aisée. Il est certain
du moins que, partout où ils sont établis, leurs maisons
sont les plus confortables du lieu. Celle que M. Vaillant
visita sur l’île Hawaii était fort bien tenue, très-bien
distribuée et réunissant toutes les conditions propres à
rendre ce séjour agréable.
Le missionnaire Bingliam, résidant à Honolulu auprès
du gouvernement central, était en 1836 l’âme de la mission.
Bavait exercé un grand ascendant sur la feue reine
Kaabumanu. Il n’en avait pas moins sur Kinau et les
autres membres influents du conseil privé.
Résultats moraux obtenus par les missionnaires.
On ne saurait méconnaître les progrès que la population
des Sandwich a fait dans la voie de la civilisation,
sous l’influence des missionnaires. La réforme apparente,
si elle n’est sincère, que ces zélés et persévérants ministres
ont opérée est frappante. Ainsi, ce dévergondage
de moeurs que toléraient, qu’encourageaient même les
anciens usages et les croyances superstitieuses du peuple
avant sa conversion, a singulièrement diminué. La propension
au vol, caractère distinctif de toutes les peuplades
de l’Océanie, a presque entièrement disparu. La
tempérance est une règle tellement établie parmi les in