il se chargea liii-nuaiie de le l'ouniir ainsi (|iie quel(|Uos
légumes.
Là se bornaient les ressources du pays ; il y a bien
quelques volailles qui coûtent une piastre par tête, el
d assez bonnes huîtres, au jirix d’un demi-réal, ou trente-
cinq centimes la douzaine, mais n’en a pas qui veul.
Aussi les uavires qui viennent à Puna ne cherchent-ils
point à s’y apjirovisionner et y font-ils un très-court séjour.
Ils s’y arrêtent communément pour s’y renseignei’
sur les affaires qu’on peut tenter à Guayaquil, et suivant
ce qu’ils apprennent de la situation de la place, ils continuent
à monter la rivière ou ils se bâtent de partir pour
aller chercher meilleure chance dans un autre port.
Tr;i\:mx sciontifiques oxéciités à Pnna,
Dès le matin du jour qui suivit l’arrivée de la corvette
à Puna, l’observatoire fut installé à terre selon les ordres
du commandant ; il était établi en plein air, près du village
; un grand tamarinier donnait son ombre aux observateurs
qui, pendant leurs instants de loisir, avaient la
ressource de converser, pour se distraire, avec les habitants
d’une case voisine. Le soir on mettait les instruments
à l’abri dans cette même case, et il s’établissait
ainsi, entre les officiers et leurs hôtes aux moeurs simples
et affables, des relations qui n’étaient point sans
quelques charmes. Tel fut pendant la relâche à Puna le
sort de M. Chevalier et de deux élèves chargés avec lui
de suivre les observations magnétiques et celui de
M. Toucbard à qui incombait le soin des chronomètres.
M. Darondeau s’occupait pendant ce temps, avec l’aide
de M. Fisquet, à lever le plan du mouillage; travail important
qui devait doter l’hydrographie française d’un
bon document de plus. Ainsi se trouvèrent remplies
toutes les heures de la journée pour les officiers laissés
à Puna; c’était à peine s’il leur restait quelques minutes
à donner au regret de ne pas voir Guayaquil dont on
leur avait dit des merveilles et que tout naturellement
ils auraient tous voulu visiter.
Ces regrets étaient-ils bien justifiés? C’est ce dont le
lecteur jugera tout à l’heure.
Ceci me ramène à M. Vaillant et à ceux qui l’avaient
suivi.
Quelques détails sur le séjour que M. Vaillant el ses officiers firent à Guayaquil.
L’accueil obligeant dont ils avaient été l’objet en arrivant
ne pouvait aboutir seulement à leur procurer un
gîte ; ils appartenaient désormais à leurs hôtes qui, pressés
de leur procurer tous les plaisirs que peut offrir
Guayaquil, commencèrent par les emmener au spectacle.
Ce serait bien ici le lieu de décrire la salle de théâtre, de
parler des ornements qui la décorent, des pièces qu’on y
joue, du talent des acteurs, etc.; sur tout cela, il faut
bien que je le confesse, je suis tout aussi peu édifié que le
Bonite. —- Relation du voyage. Tome II. 7