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quatre Français : les deux ouvriers mentionnés déjà et
MM. Dubois et Wood, employés comme commis chez
des négociants. Il eut beaucoup à se louer d’un M. Gravier,
maître voilier, natif de la Louisiane, homme très-
intelligent et plein d’obligeance, qui lui servit d’interprète
pendant le séjour de l’expédition à Honolulu. M. Gravier
parle l’anglais, le français et la langue des insulaires. Il
est depuis longtemps fixé dans le pays et connaît parfaitement
les hommes et les choses.
Les maisons habitées par les blancs à Honolulu sont
généralement construites en bois et couvertes de bardeaux.
Celles des négociants ont un étage. Elles sont assises
sur un soubassement en pierre de plusieurs pieds
d’élévation au-dessus du sol.
Les habitations des indigènes ont conservé leur ancienne
structure. Ce sont des cases ayant presque toujours
la forme d’une tente ; faites de madriers liés entre
eux par des cordes en pitre et entièrement recouvertes,
depuis le faîte jusqu’au sol, de couches très-épaisses d’une
herbe fine qui les rend impénétrables à l’eau. Il n’entre
dans leur construction ni un clou, ni un morceau de fer.
Les cases des chefs sont très-commodes et très-spacieuses.
Le roi n’habite pas d’autre demeure. Il a cependant
auprès de sa case sandwichienne une maison en bois
élevée d’un étage, de construction américaine; c’est dans
celle-ci qu’il prend ses repas.
On voit à Honolulu deux églises : l’une, située dans
l’E. de la ville, est construite à la façon des cases du
pays, elle peut contenir de huit à neuf cents personnes.
C est proprement l’église paroissiale d’Honolulu ; elle
est desservie par la congrégation des missionnaires et
fréquentée exclusivement par les indigènes. J’ai déjà
parle de l’autre église, dite l’église des marins américains
, que M. Deel a fait construire et qu’il dessert en
qualité de chapelain. C’est, comme je l’ai dit ailleurs,
une grande maison en bois élevée d’un étage et solide!
ment assise sur un soubassement en pierre. Elle domine
toutes les maisons de la ville.
Le clocher de l’église des marins, ayant la forme d’un
prisme quadrangulaire terminé par une plate-forme sur
laquelle on remarque un petit mât de pavillon, est une
excellente marque pour guider les embarcations qui
viennent de la rade au débarcadère.
Dès que ces embarcations ont atteint la première des
balises, qui indiquent le côté E. de la passe, elles doivent
gouverner de manière à conserver le clocher de
l’église dans l’alignement de la porte du fort inférieur
qui ouvre du côté de la mer. De cette manière elles sont
sûres de suivre le chenal et d’arriver dans le port sans
rencontrer le moindre danger.
Honolulu possède le seul excellent port qui existe
dans l’archipel des Sandwich. Il est formé d’un côté par
la ville et de l’autre par des bancs de coraux ou récifs
qui le défendent contre la violence des lames venant du
large. La tenue y est très-bonne. On pénètre dans le
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