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378 VOYAGI-.
tobre ou novembre, pour eiTlecluer leur retour eu Angleterre.
Les négociants des Sandwich expédiaient aussi pour
leur compte divers bâtiments à la côte N. O. afin d’y
traiter avec les naturels des jieaux de loutres et de veaux
marins, qu’ils envoyaient ensuite en Chine, où ces fourrures
sont fort recherchées.
Ces expéditions leur rapportèrent d’abord de grantls
bénéfices ; mais les dernières n’ayant donné que des
pertes, à cause de la rareté des peaux que les Russes
établis en permanence sur les lieux accaparaient, il a
fallu renoncer à traiter directement avec les naturels. Les
maisons d’Honolidu qui avaient entrepris ce commerce
préfèrent maintenant acheter les fourrures des Russes,
à qui de leur côté ils fournissent du tabac, du sel et
autres objets dont ces derniers ont besoin*.
Bois de siiutitl.
Le bois de santal a été longtemps la matière d’une
branche de commerce fort lucrative pour les îles Sandwich,
qui en fournissaient à la Chine. Mais les coupes de
ce bois précieux ont été si mal réglées, qu’il n’en existe
presque plus sur aucune des îles de l’archipel et que
l’exportation en est devenue tout à fait nulle.
' à la fil* ilu volume, pièce n" 9, la liste des articles coinposanl
une cargaison pour la côte N. O. d’Amérique,
Commerce avec les îles Fidjy.
La place d’Honolulu envoie aussi quelques expéditions
aux îles Fidjy (archipel des Amis) pour traiter avec
les naturels des écailles de tortue et des olotlmries. Elle
dirige ensuite ces objets vers la Chine, où le dernier surtout
est fort estimé. Les Chinois sont, en effet, très-
friands de ce mollusque et les expéditions qu’en font
les négociants d’Oahu leur rapportent de notables bénéfices.
Relations commerciales que la France peut avoir avec les Saudwich.
Les bâtiments du commerce français qui seraient tentés
de venir aux îles Sandwich ne doivent pas s’attendre
à y placer facilement une cargaison française de grande
valeur. A l’exception des spiritueux, dont la consommation
est considérable à Honolulu à l’époque de l’aimée
où les baleiniers y affluent, de quelques caisses de vins
blancs et rouges, de liqueurs et d’un petit nombre d’articles
de ganterie, de parfumerie et de tissus, tout ce
qu’on porterait de France trouverait avec peine son
écoulement dans un pays où les besoins sont encore fort
limités et où toutes les affaires sont accaparées par les
Américains.
Il n’en serait pas ainsi toutefois s’il se formait à Honolulu
un établissement de commerce français, auquel
nos armateurs pussent consigner leurs navires. Lne mai