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resté {larmi les bagages. Jl préférait celle façon de cheminer
parce que, disait-il, elle lui permettait de s’arrêter
¡)our prendre quelques croquis; peut-être n’était-ce pas
sa seule raison.
La campagne.
M. Vaillant était déjà venu à Kulpehu le dimanche
précédent, mais il n’avait guère eu le temps de voir le
pays dans celte première visite. La seule chose qui
l’avait frappé de prime abord était l’aspect sauvage du
sol partout couvert de scories volcaniques, à travers les-
(pielles se fait jour une végétation vigoureuse. Le terrain
devient plus fertile à mesure qu’on avance dans l’intérieur,
et les laves brûlantes qui régnent sur les plages
voisines de la mer finissent ici par céder la place à des
champs cultivables, dans lesquels croissent de riantes
plantations de taro, de cannes à sucre, d’ignames, de
patates et d’autres végétaux propres au pays.
Monument à la mémoire de Cook.
Le premier objet qui appelle l’attention du voyageur
sur la route que parcouraient les officiers de la Bonite,
est le monument élevé par le capitaine Byron de la frégate
anglaise la Blonde à la mémoire du capitaine Cook.
11 est placé sur une éminence, à un mille environ du rivage.
Bien de plus simple que ce monument, et pourtant
rien de plus vénéré n’existe dans l’île Hawaii. Un
modeste poteau qu’assujettit un massif de pierres supporte
une plaque de cuivre sur laquelle on lit l’inscription
suivante ;
IN MEMORY
OF
CAPln JAMES COOK, R . N.
WHO DISCOVERED THERE ISLANDS
IN
THE YEAR OF OUR LORD
1778
THIS HUMRLE MONUMENT IS ERECTED
RY HIS FEL LOW COUNTRY MEN
IN THE Y EA R OF OUR LORD
1823
Sur une autre île du grand océan Polynésien, le voyageur
rencontre aussi un monument funèbre en mémoire
d’un illustre navigateur et de ses infortunés compagnons
: A Hawaii Cook, à Vanikoro Lapérouse ! L’un et
l’autre avaient découvert des terres nouvelles et, sur le
seuil de leurs conquêtes, l’un et l’autre trouvèrent la
mort. Heureux notre illustre compatriote si, comme son
émule, il avait seul payé de sa vie une gloire déjà trop
chèrement achetée. Les derniers regards de Cook virent
ses compagnons échappés au danger ; ses deux navires
, quoique bien maltraités, devaient pourtant regagner
les côtes d’Angleterre et reporter dans sa fiatrie.