(i’Ainéri(|ue, et de Taulre dans Texemjile de ce que fail
avec succès le gouvernement britannique pour faciliter
les o[)érations lointaines de ses armateurs.
.l’eu ai déjà touché un mot à l’occasion du passage de
la Bonite à Valparaiso et de la rencontre qu’elle y fit
des bâtiments anglais ia Bionde et le North-Star. Ce que
j’ai à dire ici se rapporte plus spécialement à nos relations
commerciales avec le Mexique et la Californie, mais
peul s’appliquer aussi en grande partie aux opérations
entreprises sur tous les autres points des côtes de l’Amérique
occidentale.
D’après une première décision du ministre de la marine,
ia Bonite devait visiter les ports principaux de la
côte occidentale du Mexique et du golfe de Californie.
Son expédition trop tardive fit ensuite renoncer à ce
projet ; mais la sollicitude qui l’avait d’abord inspirée au
ministre devait être vivement appréciée parles capitaines
des navires marchands qui fréquentent ces parages,
comme par les négociants liés d’affaires avec eux; aussi
s’empressèrent-ils de fournir à M. Vaillant les renseignements
qu’il ne pouvait aller chercher lui-même sur les
lieux. Ce sont ces renseignements que je vais analyser.
Les conséquences qui en découlent naturellement, jetteront
peut-être quelque jour sur le genre d’assistance que
le commerce français dans ces parages attend du gouvernement.
a s
Produits fi'iinçais importés annuolleinent dans les ports dn Mexique et de la Californie.
La valeur des produits français de toute nature qui
entrent annuellement dans les ports de la Californie et
du Mexique peut être estimée à quatre millions de francs
environ ; mais il s’en faut de beaucoup que toutes ces
marchandises servent d’aliment à notre navigation marchande.
Les trois huitièmes à peu près, représentant un million
cinq cent mille francs, y sont introduits par des navires
anglais ou américains comme parties de leurs cargaisons.
Les navires français, dont la cargaison est exclusivement
composée de produits français, n’y transportent
que les cinq huitièmes restant, soit une valeur de deux
millions cinq cent mille francs.
C’est donc un million cinq cent mille francs d’affaires
perdues annuellement pour notre navigation commerciale
et cette perte tend à s’accroître.
11 n’est point sans intérêt assurément de rechercher
les causes de cette regrettable anomalie et les moyens
d’y remédier.
Métaux préi'.ieux seuls objets d’échange.
Pour cela remarquons d’abord, qu’en échange des
denrées que le commerce européen fournit aux pays dont
nous nous occupons, il n’en retire autre chose que du
numéraire ou des métaux précieux, or et argent en lin