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empressé d’en profiler, mil le ca[> à l’O. En suivanl
celle direclion, on devait passer au vent de l’île Charles,
d’après la position où l’estime plaçait alors la corvette.
Le ciel était couvert et l’on ne put avoir d’ohser-
vations ce jour-là. Quel ne fut pas rélonnement de
M. Vaillant lorsque le 16 le temps s’étaut éclairci, il fut
possible de déterminer la latitude et la longitude du
point ou l’on se trouvait! en quarante-iiuatre heures de
marche, la Bonite avait été portée d’un degré dans le
N. eide trente-trois minutes dansl’O. de la roule estimée.
Cependant, comme la brise soufflait alors du S. S. E. ;
il restait encore tpielque espoir de corriger l’erreur, en
inclinant d’un quart vers le S. ; ce fut ce qu’on fil. Mais
le lendemain à midi, la Bonite avait encore été portée
de trente-trois minutes dans le N. el de vingt-deux minutes
dans r o . ; elle se trouvait à cent vingt milles à
1 E. N. E. de' l’île llood, l’une des Caliqiagos.
Décidément les courants conspiraient contre les désirs
du commandant. 11 n’y avait plus moyeu de lutter
avec succès contre leur action et de se porter assez au
S. avec la brise régnante, a moins de perdre beaucoup
de temps à louvoyer, ce que ses instructions ne lui permettaient
pas. 11 fallut donc se résigner el renoncer à
voir la nouvelle colonie.
La Bonite coupe la ligne.
A partir de ce moment M. Vaillanl ne songea plus
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t|u’à gagner du chemin dans le N. O. pour arriver le
jilus loi possible dans les parages où se font sentir les
vents alisés du N. E. Le jour même on coupa la ligne.
Le \ y août elle franchit le incridieii de l ’île Culpeper.
I.e 19 août la Bonite avait dépassé, dans le N. des
Galapagos, le méridien de l’île Culpeper. Deja les courants,
qui avaient jusque-là entraîné la corvette dans la
direclion du N. O ., se faisaient beaucoup moins sentir.
21 août et jours suivants.
Dès le 21 ils prirent une direction tout opposée et nos
voyageurs se trouvaient chaque jour rejetés dans l’E. de
leur estime. Le commandant tenait cependant a se maintenir
à deux cent vingt lieues au moins du continent
américain, dont il prolongeait les côtes, afin de se sous-
Iraire autant qne possible a 1 influence de 1 hivernage
(pu régnait alors dans toute sa force sur le littoral du
Mexicpie.
.lusqu’au 25 août des brises variables du S. au S. S. 0 .
continuèrent de favoriser la marche de la corvette. Elles
avaient pour nos voyageurs l’inconvénient d’entretenir
la chaleur fatigante de l’atmosphère; mais les grains,
qui de temps eu temps s’élevaient de l’horizon, venaient
en atténuer l’effet et répandre momentanément un peu
de fraîcheur à la suite de quelques ondées de pluie.