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Climat des Sandwich.
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Le climat des des Sandwich est généralement sain et
agréable; on ne connaît point dans ces îles les maladies
épidémiques qui désolent les Antilles, ni ces horribles
convulsions de la nature qui, dans ces dernières, comme
à Maurice et à Bourbon, viennent trop souvent détruire
les récoltes et bouleverser le pays. La température y est
pourtant très-élevée parfois et alors les différences thermométriques
entre la nuit et le jour sont considérables.
Saisons, vents régnants.
Il y a aux Sandwich deux saisons bien marquées : la
saison des pluies ou l’hiver, et la saison sèche ou l’été.
La première commence en décembre et finit en mars;
la seconde commence en mai et finit en octobre. Novembre
et avril sont deux mois de transition.
Pendant la saison sèche, qui est aussi celle des beaux
temps à la mer, la température est souvent très-élevée ,
les brises régulières sans être trop fortes. Ces brise!
viennent de terre pendant la nuit et de la mer durant le
jour. Mais au vent de l’archipel, l’alizé du N. E. à l’E. se
fait continuellement sentir.
Les mauvais temps se déclarent pendant la saison
d hiver ; les vents sont très-variables dans cette saison ;
c’est alors, particulièrement dans le mois de janvier, que
les coups de vent sont à craindre dans les parages de
l’archipel des Sandwich. Il y pleut presque toutes les
nuits et fréquemment pendant le jour, mais le tonnerre
et les éclairs y sont rares.
Rade d’Honolulu.
Les coups de vent du S. durent ordinairement douze
heures et soulèvent sur la rade d’Honolulu une mer
extrémement grosse ; c’est par cette raison que les bâtiments
n’y restent jamais l’hiver et entrent tous dans le
port où ils sont à l’abri.
Pendant huit mois de l’année (d’avril en novembre),
un navire peut se tenir sans aucune appréhension sur la
rade d’Honolulu, aussi bien que sur les autres rades foraines
de tout l’archipel.
En phénomène digne de remarque se produit à l’approche
d’un coup de veut du S. Vingt-quatre et quelquefois
quarante-huit heures avant le coup de vent, la
mer grossit au mouillage extérieur d’Honolulu et une
forte houle chasse de la partie du S ., bien que le vent
du N. règne encore en petite brise, ou qu’il fasse
complètement calme. C’est une indication précieuse,
dont les bâtiments mouillés en rade ne manquent point
de profiter, soit pour prendre immédiatement le large,
soit pour se réfugier dans le port.
Du mouillage que la Bonite avait pris sur la rade
sans attendre le pilote d’Honululu, on relevait le mât du
pavillon du fort inférieur au N. 19° O. la |)ointe la jilus