VOVAGI'.
temps de lirume, deux ]>ointes de roolies noires, semblables
à la roche à Ravet de Cayeiiue, et qui sont disposées
d(“ manière à ne jiouvoir être confondues avec les saillies
de même genre qu’on rencontre eu avant de Mexillones,
Ces pointes gisent à six ou sept milles de l’entrée
de Cobija. De leur voisinage ou distingue eu temps clair
le pavillon du port, l.a plus remarquable des deux est la
plus méridionale. Les rochers noirs qui forment leur
masse sont couverts de guano dont la teinte blanchâtre
les fait distinguer facilement. Remarquons en passant
qne ce gnano était déjà un objet de commerce jionr les
riverains, <pii le recneillaient et le vendaient comme engrais.
La Bonite iiioiiitle sur l:i rade de Cobija.
Peu après midi, la corvette, parvenue près de l’extré-
miiè méridionale de la baie de Cobija, continuait à avancer
sous les lumiers seulement, lorsqu’une emliarcation,
se détachant de la rive, vint au-devant d’elle. Cette embarcation
portait le capitaine de port de Cobija, envoyé
])ar le gouverneur jiour complirneiiter M. Vaillant et lui
olfrir ses services. D’après les indications de cet officier,
le commandant n’hésita pas à se rapprocher de la côte
S.-O. de la baie et vint jeter rancre tout près des
maisons de Cobija, sur un fond de treize brasses mélangé
de sable et de çoquilles brisées. Ce ne fut pas cependant
sans remarquer avec une certaine inquiétude
le trop grand voisinage des brisants ipii ceignent la pe-
1)E LA lîONIÏE. 9
tite baie du côté de l’E. et sur le.squels, eu cas de mauvais
temps, on pourrait se trouver jeté en un instant si
les ancres venaient à chasser.
Du point où la Bonite se trouvait alors fixée par
trente-six brasses de chaîne on relevait ;
Au N., 16° O., la pointe N. de la baie;
Au S ., ,55° O., le mât de pavillon du fort;
Au S., 63° E., le grand cocotier.
Motif de lu relAelie.
La relâche de la Bonite au port de Cobija devait être
fort courte. Elle n’avait d’autre objet (pie de déposer
sur ce point M. lluet, élève vice-coiisul, expédié par
M. Cazotte, consul de France à Valparaiso, pour porter
àM. Bucbet-Martigiiy, représentant de la France eu Bolivie,
les ratifications du traité de commerce récemment
conclu avec cette république. Ce temps d’arrêl n’avait
pas été prévu dans les iiislructioiis du ministre. M. Vaillant
ne s’y était décidé que sur les instances de M. Cazotte;
raison de ])lus pour ne pas trop prolonger le séjour
à Cobija. Les passagers de ia Bonite le savaient; aussi
étaient-ils impatients de descendre à terre. M. Vaillant
leur donna cette satisfaction, aussitôt après le dîner, et
il de.sceiidit liii-mênie avec eux.
Aspect de (jobija,
S’il ('11 était parmi eux qui eussent compté, dans les