de vent de S.-O. Quand ils éclatent le long des côtes du
Me.\i(]ue, leur inrie s’exerce pendant douze ou quinze
heures. Ils soulèvent une mer tellement monstrueuse, que
les bâtiments surpris à l’ancre on trop tardifs à gagner
le large sont infailliblement jetés à la côte.
Heureusement (jiielqucs pronostics permettent aux navigateurs
de prévoir l’approcbe de ces redoutables tempêtes.
La mer grossit, sans cause apparente, vingt-quatre
ou même trente-six heures avant le commencement du
coup de veut. Le ciel a aussi un aspect particulier; mais
il faut bien connaître le pays pour distinguer sûrement
ces signes précurseurs de Torage.
Pendant riiivernage les babitauts de San blas et de
Mazatland se retirent dans l’intérieur des teires pour y
cberclier un climat plus sain. Les affaires sont alors sus-
jieudues; les communications avec la côte sont interrompues
forcément, à cause dn mauvais état des chemins
devenus pour la plupart de véritables lits de
toD'ent.
On comprend que tontes ces causes éloignent les navires
pendant Tbivernage el que toute l’activité commer
ciale se déploie exclusivement pendant la belle saison
Or, comme on Ta vu plus haut, la mission du bâlimeu
de guerre envoyé annuellement dans ces parages, com
mence avec les premiers jours de beau temps et ne fini
qu’à Tapprocbe de la saison pluvieuse. Elle est auss
complète que possible.
Mesures .sollicitées par le commerce lrançais.
Aussi les capitaines de notre marine marchande, que
protège sur les côtes du Chili et du Pérou une station
permanente, ne demandent-ils d’autre protection sur
celles du Mexique et de la Californie que celle d’un bâtiment
qui visiterait une fois Tan, dans la saison convenable,
les ports de San Blas, Mazatland et Guaymas.
Biais ils voudraient aussi que ce bâlimeut et les autres
bâtiments de la station pussent leur rendre, en ce qui
concerne le transport des valeurs, les services que rend
la marine anglaise aux négociants de cette nation. Et
c’est ce qu’ils n’ont pu obtenir encore.
Ce service ne consiste pas seulement à se charger du
numéraire et des métaux précieux qu’en aucun cas nos
négociants, pas plus que les Anglais, ne voudraient confier
à des navires du commerce. S’il eu était ainsi, ils
n’auraient que des actions de grâces à rendre à la marine
militaire, car les commandants des bâtiments de guerre
français opérant leur retour se sont toujours empresses
de s’en charger.
Il ne suffirait même pas que des occasions plus fréquentes
el plus régulières fussent à cet égard assurées au
commerce.
Il faut encore, et c’est là le point délicat, que les expéditions
de valeurs par Iiâtirnents de l’Etal soient laites
dans des conditions qui permettent aux chargeurs d en