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c|iTon nomme la Sierra de las Animas; e'est la [iliis ocei-
deiilale. L autre, c[iTon appelle la Mala, est située près
de la pointe N. E. de i’iie, dite la pointe Maudinga.
Les bâtiments viennent mouiller par six brasses de
fond )irès du village de Puiia, bâti à l’O. de la pointe
Vlandinga.
C’était sur ce point que ¡a Bonite devait se rendre. Le
4 aoi'it, lorscpie le jour permit de reiever exactement sa
position, elle se trouvait précisément à l’omtréede Tem-
bouchure de la rivière qui se décharge dans le golfe,
entre l’île Puua au N. el le continent au S. Le courant
en cet endroit avait jusqu’à un noeud et demi de
vitesse.
Vers dix heures du matin, la brise du iarge commençant
à se faire sentir, la corvette se mil eu marche pour
remonter le fleuve. Il fallait naviguer sans pilote dans
un chenal étroit entre deux lianes de sable et la sonde à
la main. La route à suivre court à l’E. vers la rive gauche,
car ie long des terres basses de Puua règne un banc
dangereux qu’il faut contourner pour arriver au mouillage.
A mesure qu’on avançait, les palétuviers de la riv<“
gauche se montraient plus distinctement. La vue, eu passant
par-dessus les terres basses de la côte, allait se reposer
sur la cbaîiie des Cordillères qui de ce coté forme
le fond du tableau ; d’épais images amoncelés sur leur
cime ne permettaient point de distinguer le Chimbo-
rasso, dont ia tête s’élève au-dessus de tous les autres
sommets de cette chaîne immense.
DE LA BOMTE. 83
Le courant contraire el la faiblesse de la brise coolri-
buaut ensemble à ralentir la marche du bâtiment, la
nuit tomba avant que ia Bonite fût parvenue dans la rivière
à la baufeur nécessaire pour venir attaquer 1 de
Piina. A six heures et demie le veut se calma loul a
fait; on se trouvait à petite distance de la rive gauche,
sur un fond de cinq brasses; il fallut encore mouiller et
attendre le jour.
Il arriva trop lentement au gré de nos voyageurs ;
mais il n’amena pas la bi'ise, et jusqu a deux heures
après midi force fut de rester à la même place.
Pendant (pi’ou attendait ainsi le moment de se remettre
en roule, une pirogue en déiive vint passer le
long du bord ; elle avait été entraînée de Puua par le
courant, comme pour rendre témoignage de l’obstacle
qui restait eucoi e à vaincre. M. Vaillant ia Ift saisir pour
la reconduire à Puna et la rendre à son propriétaire.
■Rencontre de la goclette anglaise le Basilisk.
Peu après parut une goélette de guerre anglaise, remontant
la rivière. C’était le Basiiisk, commandé par le
lieutenant de vaisseau Macdonald, alors eu station dans ces
parages. Plus légère que ia Bonite, elle avait pu profiter
<le quelques souffles d’air impuissants à faire mouvoir
celle-ci; dès qu’elle fut à portée, M. Vaillant fil bisser
les couleurs françaises et mettre le yacht anglais au mat
de misaine. La goélette laissa arriver et bientôt un canot