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ressaient la prospérité de son royaume seplinsulaire.
Ils se séparèrent ensuite avec toutes les marques de la
plus cordiale affection, après être convenus que le commandant
reviendrait le soir pour aller avec Kanikéaouli
faire ses visites d’adieu aux princesses.
En sortant de chez le roi, M. Vaillant n’eut rien de
plus pressé que de se rendre chez les deux Français à
qui il fit part de ce qu’il avait obtenu pour eux. Ces braves
gens, dont la conduite parfaitement exemplaire justifiait
d’ailleurs l’intérêt qu’il leur témoignait, ne savaient comment
exprimer leur reconnaissance : leurs bénédictions
le payèrent et au delà de ses démarches eu leur faveur.
Arrivée de la corvette anglaise VActeon.
11 retournait à bord de la Bonite, quand un trois-
mâts anglais parut à l’horizon, se dirigeant vers Honolulu
; c’était la corvette E Actéon commandée par lord
Russe], ainsi qu’on l’apprit peu de temps après. Le calme
qui la surprit aux approches de la rade ne lui permit
pas de mouiller avant la nuit, mais M. Vaillant n’attendit
pas ce moment pour expédier à bord de cette corvette
un officier chargé de présenter au commandant ses compliments
et ses offres de service.
L’Actéon, parti d’Angleterre dans les premiers jours
de mai, avait relâché sur les côtes du Chili, d’où il s’était
dirigé sur les îles Sandwich en touchant aux Marquises.
Ce bâtiment devait, disait-on, prendre M. Walsb
pour le conduire, soit aux Marquises, soit sur un autre
point de l’océan Pacifique. Qu’il eût ou non cette mission,
M. Walsli profita en effet de E Actéon pour quitter
Honolulu.
Visites d’adieu.
Le soir venu, M. Vaillant alla prendre le roi pour se
rendre avec lui chez les pidncesses.
Le portrait de Kanikéaouli avait été plusieurs fois essayé
par les divers officiers qui cultivaient l’art du dessin.
Le commandant choisit celui de ces croquis qui lui parut
le plus ressemblant, et il l’offrit au prince qui se
montra très-flalté de l’attention. Il en prit occasion de
témoigner de nouveau au commandant l’estime et l’affection
qu’il avait conçues pour lui ; et il lui offrit à son tour
deux objets de peu de valeur, regrettant de n’avoir rien
de mieux à lui donner comme souvenir de son amitié.
La première visite qu’ils firent ensemble fut pour Na-
hiénabéna.
Cette princesse, quoique toujours souffrante, se trouvait
pourtant mieux ce jour-là. Elle accueillit M. Vaillant
avec son affabilité ordinaire, et quand celui-ci lui parla
de ses voeux pour la prospérité du règne de son frère,
de ses regrets de le quitter sitôt : « Aous êtes bon, dit-
elle, vous avez un bon coeur ! aussi nous vous aimons et
nous sommes bien affligés de vous voir partir. »
Le commandant lui présenta quelques objets de bijouterie
fausse en la priant de les accepter eu mémoire des