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Eliab-Grimes et compagnie,
Thomas Cumminges,
Peirce et Brewer,
John N. Colcord,
Henri Paty.
Le mouvement commercial’ de la place d’Honolulu
était évalué en 1836 à cinq cent mille dollars. Dans ce
chiffre, les importations figurent seulement pour cent
mille dollars, représentant la valeur des objets d’origine
étrangère consommés annuellement dans les îles par les
blancs et les indigènes.
Tous les articles de France sont importés aux Sandwich
par des bâtiments arnéricains, qui les approvisionnent
aussi, concurremment avec les Anglais, de tout ce
qui est nécessaire aux bâtiments, en toiles, cordages,
câbles et ancres.
Mais, outre les marchandises destinées à la consommation
locale, il arrive également aux Sandwich d’autres
marchandises qui sont emmagasinées à Honolulu
pour être réexportées. En réunissant la valeur de ces
expéditions à celle des produits indigènes exportés annuellement,
on trouve pour les exportations une valeur
totale de quatre cent mille dollars.
Les articles que les iles Sandwich fournissent à l’expor-
’ Voy,, à la fm du volume, l’état n» 8, faisant connaître le mouvement
commercial du port d’Honolulu pendant les années 1830 à
1835.
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tation sont principalement des peaux de boeufs, de
veaux et de chèvres, de l’arrow-root de première qualité,
du sel’ de mer en grande quantité, de l’huile de
palma christi, de l’huile de coucouï' et des nattes de
Kanaï très-fines et fort estimées dans les Californies.
A ces produits pourraient s’en joindre bien d’autres
si, comme Kanikéaouli en manifestait l’intention, le
gouvernement tourne sérieusement ses vues du côté de
l’agriculture et prend les mesures convenables pour l’encourager.
Tels seraient le café, le sucre, la mélasse, le
coton, le tabac et l’indigo.
Mais indépendamment de ce qu’elles fournissent pour
alimenter le commerce d’exportation, les iles Sandwicb
ont, pour leur consommation intérieure, ou pour être
vendu aux nombreux bâtiments qui viennent y relâcher
1° le tapa“; 2° le bois à brûler; 3“ des madriers et che-
* On expédie le sel à la Nouvelle-Hollande, à la Nouvelle-Zélande
en Californie, à la côte N. 0. et au Kamtschatka.
“ Le coucouï est une noix produite par un arbre dont l’espèce est
très-commune dans ces îles. Les indigènes s’en servent comme de
flambeaux pour l’éclairage, sans autre préparation que de les placer
l’une sur l’autre enfilées sur une baguette. M. William Fausch a
eu l’heureuse idée d’essayer d’en extraire l’huile. Cette huile a été
trouvée si bonne pour la peinture, comme pouvant remplacer avantageusement
l’huile de lin, qu’il en a, dès la première année, exiiédié
mille gallons en Chine, en Californie et au Chili, où elle a été vendue
à raison d’une gourde le gallon. C’est, pour les îles Sandwich, une
nouvelle branche d’industrie et de commerce, susceptible de prendre
un grand développement.
’ Le tapa est une étoffe faite avec l’écorce d’un arbre du pays. Elle